Un jeune lasallien décroche le titre du meilleur apprenti de France 2023

meilleur apprenti de france

« Je connaissais la Société nationale des meilleurs ouvriers de France mais j’ignorais qu’il y avait un concours des meilleurs apprentis, explique Alexis Bord, élève de CAP spécialité métallerie au lycée professionnel La Salle Sainte-Anne Savoisienne de La Motte-Servolex. C’est mon professeur, Christophe Méchouet, qui m’a proposé de relever le défi et j’ai trouvé que c’était une bonne idée. » Une centaine d’heures de travail plus tard, et la pièce à réaliser est prête : une table basse avec le logo des Jeux Olympiques. Le lycéen travaille sur un chantier quand Christophe Méchouet lui apprend la bonne nouvelle. « Nous étions qualifiés pour le concours national après avoir remporté les concours départemental et régional ! s’enthousiasme encore aujourd’hui Alexis. J’étais très content et très fier aussi que le travail que j’ai fait soit reconnu, ainsi que le domaine de la métallerie. » Un lycée professionnel en or ! Quelque temps plus tard, le jeune homme devient le meilleur apprenti de France 2023 spécialité métallerie. Cette victoire est la troisième médaille d’or que décroche la section métallerie du lycée savoyard en 15 ans, une section qui avait déjà remporté un concours académique et le trophée Cobaty organisé par des entreprises locales. Derrière ce prix, c’est tout le professionnalisme et le talent des apprentis, ainsi que l’espoir placé dans cette jeunesse qui a choisi l’apprentissage et le lycée professionnel comme voie de formation, et plus particulièrement les métiers de l’industrie. Des formations porteuses, à haute valeur ajoutée, et qui demandent de réels savoir-faire associés à un esprit créatif et artistique. Stephan Piallat Crédit photo : Communication La Salle La Motte Servolex

Journée outils : la créativité pédagogique à l’honneur

créativité pédagogique et ses intervenantes

Comment concilier formation des futurs enseignants et plaisir de créer ? Tout simplement grâce à une proposition faite aux étudiants de première année du master MEEF : créer un outil pédagogique qu’ils ont présenté le 14 juin 2023 à l’ISFEC La Salle Mounier (Institut supérieur de formation de l’enseignement catholique). L’édition 2023 de la journée outils organisée par l’ISFEC a permis de rendre compte de l’inventivité dont font preuve les aspirants professeurs. La consigne donnée deux mois plus tôt : imaginer un outil pédagogique pour le cycle ou la classe de leur choix, qui puisse être utilisé en atelier, en remédiation ou au cœur du travail personnalisé, selon la pédagogie initiée par le père Faure. Et ils ont brillamment relevé le défi ! L’histoire-géo est un jeu d’enfant. L’édition 2023 de la journée outils organisée par l’ISFEC a permis de rendre compte de l’inventivité dont font preuve les aspirants professeurs. La consigne donnée deux mois plus tôt : imaginer un outil pédagogique pour le cycle ou la classe de leur choix, qui puisse être utilisé en atelier, en remédiation ou au cœur du travail personnalisé, selon la pédagogie initiée par le père Faure. Et ils ont brillamment relevé le défi ! Les étudiants ont présenté aux formateurs, aux enseignants venus spécialement et même aux curieux, leurs outils pédagogiques dans différents stands. Des outils qu’ils ont peaufinés et ajustés au cours des stages où ils ont été affectés et qui ont été l’occasion de tester leur pertinence auprès des élèves. Lors de cette journée dédiée, les futurs enseignants ont ainsi pu partager leurs créations riches et variées. Certaines étaient issues de jeux bien connus de tous mais détournés : Monopoly de l’histoire, Qui est-ce ? en anglais, Uno des nombres… D’autres utilisaient des thématiques qui parlent particulièrement aux élèves comme les tables du foot ou la pizza des mathématiques. D’autres encore venaient tout droit de l’imaginaire créatif des étudiants. Cette journée outils fait partie intégrante de la tradition de l’ISFEC La Salle Mounier et est révélatrice de la pédagogie lasallienne que nous souhaitons transmettre : adapter les apprentissages scolaires à tous les élèves, en proposant des entrées différenciées et qui puissent s’intégrer dans le travail personnalisé ou dans des ateliers. Cet esprit est également au cœur du diplôme universitaire sur les pédagogies actives (DUPAC) proposé par l’ISFEC. Orienté vers une ouverture sur différentes pédagogies (Montessori, Freinet, Faure, Decroly et Dewey), son objectif est que chaque enseignant puise dans toutes ces ressources pour les adapter au contexte de son établissement.  Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition de la journée outils le mercredi 12 juin 2024 ! Stéphanie Chauveau Crédit photo : ISFEC  

30’APQ : la nouvelle application gratuite pour faire bouger les écoliers

les enseignements dans l'étanlissement avec l'application

Avec sa nouvelle application 30’APQ, Jean-Marc Rigal, enseignant au sein de l’ensemble scolaire La Salle Clermont-Ferrand, offre des défis ludiques sous forme de vidéos aux personnels des écoles. Objectif : faciliter la mise en place du programme « 30 minutes d’activité physique quotidienne » dans le primaire. Ce projet, initié en mars 2022 par la société Actibloom, répond à la nécessité de lutter contre la sédentarité et l’inactivité physique, et s’inscrit dans la démarche de « l’école comme promotrice de santé ». En effet, la pratique d’une activité physique quotidienne est une condition essentielle à l’acquisition des savoirs. Pour Jean-Marc Rigal, créateur de 30’APQ (30 minutes d’activité physique quotidienne), l’application répond à un vrai besoin : « Je m’étais rendu compte début 2022 que les ressources pédagogiques mises à disposition des enseignants sur le dispositif “30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école” étaient composées essentiellement de fiches académiques. Or le support vidéo est un très bon moyen pédagogique pour transmettre des propositions aux enseignants. J’ai soumis l’idée au ministère des Sports et ils ont été emballés. » L’application 30’APQ a ainsi obtenu le soutien du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Rencontre au sommet pour Jean-Marc Rigal et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, pour le lancement de l’appli 30’APQ. Une appli destinée à un public plus large que les écoles Elle propose une variété de vidéos d’une à deux minutes, réalisées en partie dans l’école La Salle de Clermont-Ferrand où les écoliers ont relevé avec joie ces défis sportifs. Pour Jean-Marc Rigal, il était essentiel de proposer des contenus courts, facilement accessibles et avec des activités ne nécessitant peu ou pas de matériel. Les jeux traditionnels et les activités plus ludiques de l’appli sont accompagnés de fiches pédagogiques élaborées par des conseillers pédagogiques départementaux spécialistes de l’EPS. La mise en œuvre des « 30 minutes d’activité physique quotidienne » pour les 3-11 ans est ainsi facilitée dans les écoles. Mais au-delà des professeurs des écoles, l’application 30’APQ s’adresse aussi aux éducateurs de centres de loisirs, aux intervenants en établissements médico-sociaux ou aux parents qui souhaitent partager des activités physiques avec leurs enfants. Actuellement, ce sont déjà 5000 utilisateurs enthousiastes qui ont téléchargé gratuitement l’application et 34 vidéos accessibles. Deux nouvelles vidéos viendront chaque mois compléter ce panel jusqu’en juillet 2024 et le début des Jeux Olympiques de Paris. Depuis la rentrée 2023, des vidéos ont été produites afin d’adapter les contenus proposés aux élèves en situation de handicap et leur permettre de participer aux activités proposées.   Marjorie Reuland   Crédit photo : Hervé Hamon

La solidarité, un don d’amour

la solidarite article lasallien

Février 2022. La guerre en Ukraine fait irruption sur nos écrans. Au collège Saint-Jean-Baptiste de La Salle de Nîmes, trois collègues et amis refusent de rester les bras ballants et organisent un convoi de biens de première nécessité. Un voyage solidaire qui éveille en eux le désir de revenir pour offrir simplement un peu d’eux-mêmes et de leur amour. Tout est parti d’un coup de fil à Sébastien Garcia, professeur d’histoire-géographie au collège lasallien de Nîmes. « Je ne peux pas rester sans rien faire ici alors que la guerre fait rage en Ukraine ! » tempête une de ses amies peu après le début de l’offensive russe. Un temps de réflexion et la décision est prise : Sébastien, Caroline Delayat et Claire Laloi, toutes deux animatrices en pastorale à Nîmes, se lancent dans l’organisation d’un convoi solidaire au départ du collège Saint-Jean-Baptiste de La Salle. Location du camion, don de cartons de déménagement, appel à la générosité des familles, tout s’enchaîne très vite. Le 6 juillet 2022, à 5h, le convoi est prêt à partir. Destination : un grand hôtel situé en Pologne, à quelques kilomètres de Varsovie, qui accueille 800 orphelins ukrainiens. Les trois amis lasalliens ne restent que deux jours, le temps de décharger les produits de première nécessité du camion et de jouer avec les enfants. « On a vu là des enfants qui, par leurs gestes et leur regard, cherchaient en nous l’amour, les orphelins d’avant la guerre. Et d’autres, les orphelins de guerre, qui dans leurs dessins, montraient que leurs parents étaient partis au ciel », se souvient Claire Laloi. Le temps d’un jeu, Sébastien Garcia fait oublier aux enfants ce qu’ils ont vécu et éloigne leurs inquiétudes. Prendre le temps d’en donner Mais le convoi doit repartir ; il est attendu à Przemyskiej, 500 km plus loin. Dans ce camp de réfugiés, 20 familles, essentiellement des grands-mères et des mères avec enfants, attendent de savoir ce que leur réserve la vie. L’ambiance est lourde et pesante. Caroline, Claire et Sébastien jouent au volley avec de grands ados qui oublient pour quelques heures leurs tourments. Et ressentent une grande frustration : « On est un peu les livreurs d’Amazon. On arrive, on donne et il faut repartir », lâche l’animatrice en pastorale. Les échanges avec ces Ukrainiens en souffrance sont trop restreints. La frustration mûrit sur le chemin de retour et se transforme en nouveau projet : partir, mais cette fois les mains vides, juste pour le don de soi. En février 2023, les trois amis et Lydie Caillet, une professeure d’histoire qui s’est jointe au projet, décollent de Paris. Direction le petit village de Zatwarnica, à la frontière polonaise, où le père Mareck, « un prêtre extraordinaire », et le diocèse local louent un grand hôtel pour accueillir des réfugiés ukrainiens. Dans ce camp de transit règne une ambiance quasi-militaire : repas à 9, 14 et 18h, plus de bruit ni de déplacement dans les couloirs après 20h30, pas de visite inopinée chez le médecin. On souffre en silence. « Le rythme des journées était toujours le même, analyse Claire Laloi. Il n’y avait pas de place pour de petites joies. Et rien n’était fait pour créer du lien entre les 80 personnes du camp. » Alors, pendant que Caroline propose des massages qui deviennent des moments de relâchement intense du corps et de l’âme, Lydie, Claire et Sébastien s’occupent des enfants : pendant près de 10 jours, ils les emmènent en forêt, dansent et chantent avec eux, organisent des soirées crêpes, partagent des jeux créatifs. Des parenthèses dans l’attente. Une attente que les femmes du camp voudraient abréger. « Ces mamans veulent rester là, parce que c’est à 10 km de la frontière et elles sont prêtes à repartir, explique l’animatrice en pastorale. Ce qui nous a beaucoup marqués, c’est que les gens nous demandaient énormément de sacs. Lorsqu’on passait avec des sacs plastiques vides, ils se disputaient pour les avoir. Le sac, on y met le minimum de ce qu’on a et on peut partir. » Dix jours passés à Zatwarnica ont suffi pour nouer des liens solides entre Claire, Sébastien, Lydie et ces Ukrainiennes que le conflit a séparées de leur mari et de leurs fils. Exergue : « Le don d’amour n’a pas de prix. Pas besoin d’avoir un compte en banque bien garni. Il suffit juste de le décider » De ce séjour solidaire, les éducateurs nîmois retiennent surtout l’importance du don d’amour qui se prolonge dans les photos et les messages quotidiens envoyés par leurs amis ukrainiens. « Combien de fois des petites grands-mères se sont accrochées à nous lorsqu’on les croisait dans l’escalier ! Combien de fois avons-nous pris des enfants dans nos bras ! s’enthousiasme Claire. Le don d’amour n’a pas de prix. Pas besoin d’avoir un compte en banque bien garni. Il suffit juste de le décider. » Cette solidarité simple qui fait grandir l’homme, Claire et Sébastien comptent bien la faire goûter à des jeunes. Ils travaillent d’ores et déjà sur un projet de solidarité et d’animation, toujours en Pologne, avec quatre anciens de l’Asel (Action solidarité entraide lasallienne) qui préparent le Bafa. Départ prévu en juillet prochain.   Laurence Pollet Crédit photo : Photo 1 : Lydie Caillet Photo 2 : Claire Laloi

À l’école du sourire

a l'ecole du sourire un eleve nous regarde en classe d'école

« Je m’appelle Lina, je suis en CM2 à l’école La Providence La Salle depuis la petite section. Si vous saviez comme je suis heureuse ici, c’est une véritable famille ! On nous aide beaucoup, le travail est sérieux et il y a plein d’activités comme le théâtre ou la musique. Ah j’oubliais, je passe également ma certification Cambridge. » Ce témoignage nous laisserait croire que la réputation de l’établissement nancéien n’est plus à faire. Mieux encore, que ce dernier est situé dans un quartier privilégié. Il n’en est rien : l’école est implantée sur le plateau Nord de la ville, reconnu zone d’éducation prioritaire. Bienvenue dans la cité du Haut-du-Lièvre, plus connue pour ses voitures qui brûlent que pour le vivre-ensemble et la chaleur de ses habitants. « Dommage ! s’exclame Mélanie, professeure en grande section et CP. Les enfants sont éveillés, performants et bien accompagnés par les familles, sans compter la bienveillance vis-à-vis des enseignants. Quand on arrive en ville… Ici, c’est l’opposé de la célèbre chanson de Starmania », souligne-t-elle en esquissant un sourire. Le Hip-Hop, une discipline rigoureuse et exigeante proposée par Samira plusieurs fois par semaine pour le plus grand bonheur des enfants L’interculturel, une richesse pour les enfants et les adultes Pour Élodie, l’épanouissement est total. À l’image de ses collègues, cette agente spécialisée des écoles maternelles prolonge les bras des mamans qui lui confient leurs enfants chaque matin. « Ici, 90% des enfants sont de confession musulmane. J’apprends beaucoup de cette culture et de ses croyances. C’est actuellement le ramadan et certains enfants se désespèrent de suivre le jeûne quotidien. Alors j’encourage, je félicite, je console si nécessaire. L’accompagnement avec les familles de tous ces temps forts permet de consolider les liens en confiance. Et c’est parce que nous sommes dans une institution catholique que nous devons comprendre la différence et la considérer comme une richesse », souligne cette ancienne coiffeuse. Elodie prolonge les bras des mamans qui lui confient leurs enfants chaque matin. Exergue : « Ce qui nous relie ici, c’est que nous parlons de Dieu » Midi. La cloche retentit. Les bâtiments, organisés en enfilade, laissent s’échapper une centaine d’enfants. La magnifique Vierge qui trône dans la cour est décorée de fleurs : les écoliers ont célébré la première journée de printemps sur le thème de la renaissance et du pardon. La directrice Sonia Blanchard et ses équipes se réjouissent d’avoir insufflé ces dernières années un climat serein prônant le respect et la tolérance. « Ce qui nous relie ici, c’est que nous parlons de Dieu. Toutes les célébrations assurées par le père Pierre Hinzelin font l’unanimité auprès des jeunes. » Saint Jean-Baptiste de La Salle fait aussi partie des figures incontournables de l’école : son portrait et quelques-unes de ses citations accompagnent les enfants dans les couloirs qui mènent à Samira. Bonnet noir enfoncé sur la tête, survêtement et baskets, voilà que cette professeure de hip hop se lance dans un baby freeze, l’emblématique figure du breakdance. Une quinzaine d’enfants lui emboîtent le pas. L’exercice, léger en apparence, nécessite une rigueur et une coordination de gestes très précis. « J’accompagne tous ces jeunes à prendre conscience de leur corps et de l’harmonie du mouvement », explique la sportive. L’école La Providence La Salle, portée par une dizaine de femmes et un enseignant spécialisé homme, offre un tremplin de vie pour ces enfants qui, aujourd’hui, viennent grossir les rangs des collèges les mieux côtés de Nancy. Lionel Fauthoux Crédit photo : Lionel Fauthoux

Un atelier d’initiation au rap pour se découvrir autrement

eleve en classe presente

Comment amener les élèves à prendre confiance en eux et à libérer leur créativité ? Cette question, inscrite avec force dans le projet éducatif lasallien, a amené une enseignante de français à créer un atelier d’écriture avec la classe de 2de professionnelle des métiers de la relation clients du lycée Saint-Genès La Salle à Bordeaux. Et pourquoi pas associer un rappeur au projet ? C’est l’histoire du désir d’une professeure de français, Ingrid Hoyuela, de faire émerger tout le potentiel de ses élèves. C’est aussi l’histoire d’une rencontre avec Fabien Modolo, alias Keurspi. Depuis de nombreuses années, cet ancien éducateur du collège Saint-Genès La Salle écrit des textes de rap qui prônent l’ouverture d’esprit et le dépassement de soi. Cet artiste de scène propose désormais des ateliers d’initiation au rap dont le double objectif est d’apprécier la dimension esthétique et créative de la parole et de s’exprimer devant un groupe. Théaline, accompagnée de ses camarades de classe, déclame son texte. Se dépasser par la pratique artistique Keurspi a accompagné les élèves de 2de pro, curieux et pleins d’énergie, dans le processus de création avec pédagogie et bienveillance. Une séance sur l’origine du rap, d’autres consacrées à des exercices sur la langue et les sonorités, puis à l’écriture d’un couplet ou à un travail de groupe sur des thèmes qui sont chers aux jeunes comme l’injustice ou la construction de soi : le projet s’insérait dans l’objet d’étude du programme de lettres « Dire et se faire entendre : la parole, le théâtre, l’éloquence ». Malgré des débuts parfois compliqués, une fois que la confiance s’est installée, que les masques sont tombés et que le regard des autres n’a plus été un frein à l’expression, les élèves se sont enfin révélés. Une énergie de groupe s’est créée et de belles surprises ont pu émerger. Les apprentis rappeurs ont ensuite choisi une mélodie parmi celles proposées par Keurspi. Ils ont travaillé sur la mise en voix, la prosodie, le rythme et la diction. Puis le jour de l’enregistrement est arrivé : chaque élève a déclamé son couplet à l’auditorium avec l’aide technique de Pierre Guilon. L’atelier s’est révélé être un formidable exutoire pour certains et un véritable travail sur soi à travers la création artistique pour tous. Violette Fasy-Ráfai Crédit photo : Fabien Azéma  

Carnet de voyage du frère supérieur général Armin Luistro et de ses conseillers

frere armin avec les enfants lasalliens

Nommé frère supérieur général lors du 46e chapitre des frères de l’Institut en mai 2022, Armin Luistro avait à cœur de faire un tour du monde lasallien et de s’arrêter quelques jours dans le pays du fondateur pour y découvrir les réalités de nos missions et de nos communautés. Le frère Armin, accompagné de l’ensemble de ses conseillers généraux, a découvert dès son arrivée à Paris le programme concocté par le frère Jean-René Gentric. Le visiteur provincial avait particulièrement mis l’accent sur la découverte des œuvres nouvelles, autrement dit des structures éducatives où frères et laïcs répondent quotidiennement à une urgence éducative. Le frère supérieur général Armin Luistro a pris un temps d’échange avec les élèves de l’école Oscar Romero située à Garges-lès-Gonesse. Crédit photo : Lionel Fauthoux 6 mars, jour de grève. Les visiteurs romains embarquent dans une rame bondée de la ligne 13 qui remonte le joli quartier des Invalides dans le 7e arrondissement de Paris jusqu’à la grisaille de Saint-Denis (93) où l’ambiance est paradoxalement plus respirable et enjouée. Quelques kilomètres en voiture et ils arrivent à Garges-lès-Gonesse, où l’établissement Oscar Romero accueille 70 jeunes en décrochage scolaire. Le travail mené par Étienne, Catherine, Sœur Rénia, Marc, Kamel,… est absolument remarquable. Les enjeux ? L’apprentissage de la lecture, de l’écriture, des fondamentaux en mathématiques et l’acquisition d’un minimum de culture générale. Le pari se transforme en réussite pour Maessa, 13 ans, qui ne savait pas lire il y a encore trois ans ou pour Manel, 14 ans, qui aujourd’hui ambitionne de devenir infirmière. La matinée s’achève par un passage aux Doucettes, un quartier qui a fêté ses 50 ans d’existence il y a quelques mois. Le frère Bernard, qui a longtemps œuvré dans ce lieu populaire et cosmopolite situé non loin d’Oscar Romero, le présente à la délégation venue de Rome. Trois sœurs « lasalliennes » de la fraternité Jean-Martin Moyë y jouent depuis plusieurs années un précieux rôle d’animation et d’éducation. Des camping-cars transformés en salles de classe Sur la pause méridienne, direction Viarmes, banlieue du Val d’Oise, à la découverte des camions-école. « Lorsque les enfants ne vont pas à l’école, c’est l’école qui vient à eux », explique-t-on au frère Armin et à ses conseillers. Une douzaine d’écoliers accourent du terrain vague sur lequel sont installées des caravanes. Sophie et Jean-Noël, leurs professeurs, ouvrent les portières coulissantes des deux camping-cars aménagés depuis plus de 30 ans en salles de classe. Lecture, étude des sons, vocabulaire, calcul : il s’agit là de transmettre un savoir pratique pour pouvoir se débrouiller dans la vie. Un long échange entre les frères et le « chef » du campement, le père de l’un des enfants, est l’occasion de mesurer tous les bienfaits du dispositif et la reconnaissance des équipes éducatives. « Créer une classe unique pour notre communauté est une chance pour nos enfants. Elle est le véritable lien social, culturel et fraternel avec le monde extérieur », souligne-t-il. Ce qui a surtout marqué les frères, c’est l’investissement inconditionnel des équipes auprès de l’ensemble de ces jeunes des périphéries. Leur carnet de voyage aurait été incomplet sans les visites du Paris lasallien (lieux où saint Jean-Baptiste de La Salle a étudié et œuvré) et des établissements de la région, mais aussi de l’Hôtel de La Salle à Reims et enfin d’un des établissements lasalliens rémois dans lequel a été enregistré une émission sur la web radio des jeunes RJR (Radio Jeunes Reims). Lionel Fauthoux

Carnet de voyage – jour 3 – 6 mars 2023

carnet de voyage des enfants la salliens

Ces périphéries qui nous tiennent tellement à coeur ! Ile de France, retour à la case départ pour le frère supérieur général Armin Luistro et l’ensemble de ses conseillers généraux revenus ces derniers jours d’Egypte et de Roumanie. Ce périple de 2 semaines en Europe permet aux frères romains de se saisir des principales actions éducatives et humaines qui se vivent auprès des jeunes. Ce lundi 6 mars en est une belle démonstration avec la visite de « l’œuvre nouvelle » Oscar Roméro situé à Garges lès Gonesse qui accueille 70 jeunes en décrochage scolaire. Le travail mené par Etienne, Catherine, Sœur Rénia, Marc, Kamel… est absolument remarquable. Les enjeux ? apprentissage de la lecture, de l’écriture, des rudiments en mathématiques ou encore un minima de culture générale. Le pari se transforme pour Maessa 13 ans qui ne savait pas lire il y a encore 3 ans ou Manel 14 ans qui aujourd’hui ambitionne d’être infirmière, sans oublier Sekou 14 ans qui voue une passion pour les animaux La matinée s’est terminée par un passage dans le quartier des Doucettes qui a fêté ses 50 ans d’existence il y a quelques mois ! Quartier populaire non loin d’Oscar dépeint par le frère Bernard où la présence de sœurs « lasalliennes » jouent un rôle d’animation de quartier, l’ensemble initié par le frère Nicolas Capelle il y a quelques décennies. Direction Viarmes banlieue du Val d’Oise sur la pause méridienne à la découverte des camions écoles. Lorsque les enfants ne vont pas à l’école, c’est donc l’école qui vient à eux. Une douzaine d’enfants accourent du terrain vague sur lequel est installé une vingtaine de caravanes. Sophie et Jean-Noël, leurs professeurs ouvrent les portières des deux camping-cars aménagés depuis plus de 30 ans en salle de classe. Lecture, étude des sons, vocabulaire, calcul il s’agit là de transmettre un savoir pratique pour, au moins, se débrouiller dans la vie. Un long échange entre les frères et le « chef » du campement (père de l’un des enfants) a été l’occasion de mesurer tous les bienfaits du dispositif et la reconnaissance des équipes éducatives. « Créer une classe unique pour notre communauté est une chance pour nos enfants, elle est le véritable lien social, culturel et fraternel avec le monde extérieur ». Les frères Armin, Joël, Ricky et Sergio ont été subjugués par l’investissement des équipes auprès de l’ensemble de ses jeunes des périphéries. CARNET DE VOYAGE JOUR 2 Aujourd’hui, 28 février, c’est au tour de l’ensemble scolaire de La Salle de Reims d’accueillir le Frère Armin Luistro supérieur général toujours accompagné de son Conseil Général mais aussi du Frère Provincial Jean-René Gentric et son délégué de Tutelle Christophe Vaissière. Un programme chargé qui a débuté par une visite guidée de l’hôtel de La Salle et de la cathédrale de Reims. Nos frères rémois, présents au quotidien dans l’établissement, ont eu le plaisir d’organiser ce rendez-vous. Belle opportunité pour notre Frère supérieur Armin Luistro de voir et de ressentir les choses et les héritages dans l’endroit même où saint Jean-Baptiste de La Salle a ouvert les yeux sur la pauvreté et le besoin d’apporter son aide aux plus démunis.  L’après-midi, le supérieur général et les membres du Conseil Général ont visité les studios de RJR – Radio Jeunes Reims. Ils se sont prêtés à l’exercice de l’interview (qui sera diffusée en FM et en podcast dans les prochains jours). La visite s’est poursuivie par une rencontre avec nos jeunes du CVL. Les lycéens ont pu exprimer leur attachement à l’établissement et aux valeurs de l’identité lasallienne. Privilège pour ces lycéens et particulièrement les 1ères Pro en maintenance véhicule qui ont pu expliquer leur travail et leur projet professionnel lors de la visite des locaux au centre technique. La journée s’est achevée par la rencontre de l’archevêque de Reims au monastère des bénédictines de Saint-Thierry. Des échanges fraternels qui ont permis aux religieux de poser un regard d’espérance sur chacun des jeunes de notre société. Sur ces propos Trois défis éducatifs ont été évoqués par Mgr de Moulins-Beaufort. Défi de l’éducation : dans un contexte de plus en plus matérialiste et virtuel, nous avons constaté que les jeunes aspirent malgré tout à des moments d’intériorité. Hormis l’Ecole, peu de lieux permettent ces écoutes, ces paroles libérées, cette pudeur à dépasser. Il y a de véritables enjeux pour les éducateurs que nous sommes d’intensifier cette « pastorale du seuil ». Défi de la transmission de la foi : dans un monde multiculturel et déchristianisé Comment préparer à la rencontre avec le Christ ? Dans un contexte où les jeunes croyants oscillent entre conviction forte et radicalisation. Défi de la fragilisation des familles qui rend les enfants très inégaux quant à leurs besoins éducatifs. Les écoles catholiques savent et doivent répondre, à leur mesure à ces défis. La DÉMARCHE synodale actuelle rappelle la dignité et la liberté de chaque baptisé mais aussi sa responsabilité d’agir au mieux pour le bien commun, notamment dans l’éducation. Voici les grands défis de notre temps relevés avec conviction par la famille lasallienne. CARNET DE VOAYEG JOUR 1 – 27 FEVRIER 23 Après un temps spirituel en début de matinée, le frère supérieur général Armin Luistro et son conseil ont rencontré le frère visiteur provincial Jean-René Gentric, ses deux auxiliaires, les frères Nicolas Capelle et Paul Cornec, ainsi que son adjoint laïc, Jean-Marie Ballenghien. L’objectif de cette entrevue était d’évoquer les questions propres au district de France et d’Europe francophone. La matinée s’est terminée par une rencontre entre les frères venus de Rome, les frères et les salariés de la Maison de La Salle autour d’un verre. « J’ai beaucoup de choses à apprendre de vous, frères et laïcs de France, a souligné le frère Armin. Des choses à diffuser dans l’Institut. » Chacun a alors pris part à des discussions mêlant le français, l’anglais et l’espagnol. Des échanges à bâtons rompus qui ont permis à chacun de faire connaissance. L’après-midi, la délégation romaine a découvert le Paris lasallien. Guidés par le frère

Extrait du reportage Magazine La Salle liens international juin 2023 Florence Porcel

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La pratique du theatre, une tradition dans un certain nombre d’établissementsdu réseau La salle École et théâtre peuvent être antinomiques : quand le second consiste à jouer, la première est faite pour travailler. Mais au sein du réseau La Salle, un certain nombre d’établissements arrivent avec bonheur à concilier les deux. Si toutes les écoles qui proposent une activité théâtre ont comme point commun de l’incorporer parmi le temps scolaire, le choix proposé aux élèves peut être plus élargi. Au collège Saint-Jean La Salle de Guidel en Bretagne, les jeunes peuvent faire du théâtre pendant la pause méridienne avec des cours dispensés par une intervenante extérieure, elle-même comédienne et metteuse en scène. Dans ce même établissement, il existe une option nommée « classe interlangue » où les élèves pratiquent le théâtre dans les trois langues étrangères enseignées dans les classes : l’anglais, l’allemand et l’espagnol. Une enseignante de français, Catherine Favé, a également mis en place une classe théâtre pour ses 6es, afin de dispenser son enseignement autrement – avec une audition à l’entrée. « Il s’agit de déceler une appétence, un talent naturel, ou une forte envie malgré une timidité », précise-t-elle. À Notre-Dame La Salle à Chemillé-en-Anjou dans le Maine-et-Loire, établissement accueillant un collège et un lycée, un atelier théâtre sur la pause méridienne est proposé aux collégiens, une option théâtre intégrée à l’emploi du temps est ouverte à tous les lycéens, et une préparation aux oraux est dispensée aux terminales par une professionnelle parisienne, Sophie Lecarpentier. Cette même intervenante est présente pour une initiation de deux heures dispensée aux enseignants lors de la journée pédagogique de rentrée : « Il est toujours difficile de parler de soi et de se mettre en avant, surtout quand on a 17 ou 18 ans, mais également plus tard. Les professeurs peuvent ainsi l’expérimenter, afin de se représenter quels enjeux et quelles difficultés constitue le Grand oral pour les jeunes », explique Patricia Noël, la cheffe d’établissement. Outre les différentes modalités de la pratique, la politique budgétaire peut être différente d’un établissement à l’autre. Au collège Sainte-Cécile La Salle d’Angers par exemple, l’option est payante : « Il s’agit de 90 euros pour l’année, précise Marie de Saint-Martin, adjointe en pastorale scolaire et référente théâtre. Mais les parents perçoivent bien cette activité, les inscriptions sont toujours nombreuses : 85 élèves en moyenne participent à l’option. »  Extrait du reportage Magazine La Salle liens international juin 2023 Florence Porcel – Laurence Pollet – Lionel Fauthoux Le théâtre, une option très prisée Partout, les demandes affluent et l’option théâtre est parmi les plus prisées par les élèves de tout niveau. « Elle fait partie des moyens qui permettent aux enfants de s’épanouir et les parents sont sensibles à cet aspect. Cela fait partie du projet d’établissement », confie Mélanie Duffy, directrice de l’école maternelle et élémentaire Saint-Joseph-La-Salle de Dijon en Côte d’Or. Dans un milieu rural comme Chemillé-en-Anjou, l’arrivée de la pratique théâtrale a été un changement plus que positif, à la fois pour l’établissement et pour le tissu social au niveau local : « C’est une acculturation qui se fait dans un milieu qui n’y était pas habitué. En deux ans, le nombre d’élèves inscrits a doublé, voire triplé, constate Patricia Noël. Le succès est croissant et l’obtention d’une option officielle a été validée par les instances académiques, sans compter que la direction diocésaine m’a aussi demandé de partager mon expérience avec les collègues chefs d’établissement. » Le théâtre fait même partie des critères de sélection pour le choix d’une école. À Guidel par exemple, nombre d’élèves ont quitté l’enseignement public pour Saint-Jean La Salle exclusivement pour cette option. « Certains ne viennent que pour la comédie musicale », constate également Grégory Léonard, chef d’établissement du lycée Sacré-Cœur La Salle d’Angers. Car outre l’option théâtre classique, cet établissement a une particularité : celle de produire chaque année une comédie musicale. La comédie musicale du lycée Sacré-Cœur : une véritable institution « L’année prochaine, ce sera la cinquantième ! », s’émerveille Jade, élève de terminale. Elle a de quoi en être heureuse : sans cette option, la jeune fille ne serait peut-être jamais venue au monde. « Mes parents étaient dans ce lycée et ils se sont rencontrés à la comédie musicale. C’était donc symbolique pour moi », explique-t-elle. Ce qui était au départ une activité « pour occuper les internes », comme le précise Dominique Roux, une CPE à la retraite qui s’est occupée de cette option entre 1996 et 2018, est devenu la fierté de ce lycée. Les enseignants réussissent l’exploit, chaque année, de monter un spectacle avec un orchestre, des chanteurs, des danseurs et des comédiens avec seulement deux heures hebdomadaires dédiées à cette activité de septembre à décembre, pour des représentations qui ont lieu en janvier – ce qui permet de libérer l’emploi du temps des terminales pour qu’ils se concentrent sur leurs examens pendant les deuxième et troisième trimestres. Exploit qui peut même être qualifié de performance pour Laura Sandrier, la professeure de musique, qui non contente de faire répéter l’orchestre, s’occupe également d’adapter les partitions des chansons pour des instruments qui ne sont pas forcément les mêmes d’une année sur l’autre. Pour aider l’équipe pédagogique, deux à trois chorégraphes les accompagnent en tant qu’intervenantes extérieures. « On prenait les élèves pour ce qu’ils étaient et c’était toujours une bonne surprise », témoigne Dominique Roux. Elle est la seule, cependant, à constater une baisse d’effectifs : « La préparation de la comédie musicale implique de rester dans l’établissement alors que les autres sont dehors, et c’est un frein pour certains. » Mais pour les élèves qui acceptent l’investissement que demande une telle activité, les bénéfices sont là : « Je suis plutôt quelqu’un de timide qui n’aime pas trop parler en public, et ce qui est bien, c’est que sur scène je me lâche complètement : je n’ai pas l’impression d’être moi-même, vu que je joue un rôle ! », analyse Julie, élève de terminale. Le théâtre comme facteur de réussite  Que ce soit à Angers avec la comédie musicale ou dans les autres établissements avec différentes options théâtre, les retours sont toujours les mêmes : « Ce qui me marque

Frère Fernand BECRET Les Méditations de Saint Jean-Baptiste de La Salle et l’Éducation 

les freres signent les cahiers de decrets

Ce jeudi 8 juin 2023, l’amphithéâtre de la Maison de la Salle a réuni les Frères du Conseil de District, les Délégués de Tutelle, les Délégués de Pôle et quelques amis, autour du Frère Fernand BECRET, venu présenter son travail sur « Les Méditations de Saint Jean-Baptiste de La Salle et l’Éducation ». En préambule, Frère Fernand BECRET a tenu a rappelé ce qu’il a écrit dans « La note préliminaire » de son ouvrage, son travail « n’est pas une publication de vulgarisation. Mais il se veut une plongée dans le texte même du Fondateur, avec ce qu’elle implique d’accueil, de dépaysement et de patience. » Son travail se fonde sur le texte même de Saint Jean-Baptiste de La Salle et non sur la tradition lasallienne depuis ses premiers disciples. « Je suis heureux de remettre cette étude à l’Institut et au réseau La Salle. Si elle pouvait nourrir et inspirer des disciples de notre Fondateur, ce serait bien » c’est par ces premiers mots que le Frère Fernand s’est adressé à son auditoire. Le Frère Fernand nous fait un beau cadeau. « Cadeau utile d’un formateur à de plus jeunes chercheurs et formateurs, travail original et inédit qui va permettre aux lasalliens souvent pressés par d’autres tâches de trouver rapidement de quoi nourrir leur réflexion, leur prière, leurs travaux de recherches et leurs préparations en vue de présenter à d’autres éducateurs le cœur de la pensée lasallienne. » comme le souligne Frère Claude REINHARDT, coordinateur du CORELA (Conseil de Recherche Lasallienne), dans sa préface. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.