Deux ans de succès pour la première école vétérinaire privée de France

premiere ecole de vétérinaire privée de france

Inaugurée le 16 février 2024 par Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, l’école vétérinaire d’UniLaSalle Rouen marque un tournant dans l’enseignement vétérinaire en France. Première du genre au sein d’un établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général, elle répond à un besoin crucial de formation dans un contexte de pénurie de professionnels. Cette nouvelle école crée des synergies avec les formations d’ingénieur agronome existantes sur le campus de Rouen et renforce ainsi l’expertise interdisciplinaire dans les sciences du vivant et de l’environnement. Un premier bilan positif Deux ans après son ouverture, le bilan de l’école vétérinaire du réseau La Salle est plus que prometteur. L’école attire de nombreux candidats provenant de toute la France et même au-delà : plus de 1 000 lycéens se sont positionnés via Parcoursup pour cette formation post-bac. La vie étudiante s’est rapidement développée avec la création de nouvelles associations à l’initiative des élèves vétérinaires. « L’idée qu’il y avait encore tout à construire avec cette école ne me faisait pas peur, souligne Lou, étudiante en deuxième année. Je suis très fière de faire partie de la promo 001 ! » La formation d’UniLaSalle Rouen adopte une approche novatrice : « One Health, One Planet ». Caroline Boulocher, directrice du Collège vétérinaire, explique : « Notre formation se caractérise par sa forte exposition professionnelle et l’enseignement de la médecine vétérinaire pratique. Nous préparons les vétérinaires de demain à relever les défis complexes de santé globale. » Une vision qui se traduit par une forte exposition professionnelle dès la première année, une nouvelle approche de la formation clinique avec un système semi-distribué et une ouverture à l’international. « Ce qui me plaît, c’est l’expérience de matières théoriques et l’exercice du terrain dès la première année. On entre dans le vif du sujet, s’enthousiasme Raphaël, lui aussi en deuxième année. Le travail personnel est important, mais il y a beaucoup d’entraide. » UniLaSalle mise aussi sur des méthodes pédagogiques alternatives telles que l’utilisation de la table d’anatomage ou le horse painting. Cette méthode consiste à peindre sur un cheval son squelette, ses groupes musculaires ou nerveux ; elle facilite la compréhension et l’apprentissage de l’anatomie de l’équidé en mouvement (lors de sauts d’obstacles notamment). Pas de doute, la formation dispensée à l’école vétérinaire de Rouen a de quoi séduire et motiver les futurs vétérinaires ! Lison Mauchant Crédit photo : Communication UniLaSalle RouenLégende photo : La table d’anatomage est un écran interactif qui permet de visualiser en 3D le corps d’un animal, ici un chien, à travers plusieurs couches. On peut ainsi sélectionner l’animal et la zone à étudier, puis afficher les différents systèmes (squelettiques, nerveux etc.).  

Faites de la place aux femmes !

NETTIE STEVENS

Face à une Marie Curie reconnue dans le monde entier pour ses travaux sur la radioactivité et ses deux prix Nobel, combien de femmes scientifiques ou artistes restent encore aujourd’hui invisibles ? Assurément trop. Fort de ce constat, des élèves de 2de de l’ensemble scolaire Aux Lazaristes La Salle se sont lancés dans un projet de recherche salutaire sur ces femmes effacées des livres d’histoire. Dans les années 80, l’historienne des sciences Margaret Rossiter théorise l’effet Matilda : elle constate que les femmes scientifiques bénéficient moins, voire pas du tout, des retombées de leurs travaux et ce au profit de leurs collègues masculins.  Nombreuses sont celles qui sont évincées des remises de prix, comme la chimiste Alice Ball (1892-1916) qui a développé un traitement contre la lèpre ou Nettie Stevens (1861-1912), la généticienne qui a découvert le chromosome Y et son rôle dans la détermination du sexe. Beaucoup n’ont pas obtenu la reconnaissance qui leur revenait de droit, une reconnaissance que des hommes se sont appropriée. La minimisation, voire le déni de la contribution de ces chercheuses au profit de leurs pairs masculins, n’est pas un phénomène nouveau : c’est l’effet Matilda. Coralie Ulysse, professeure agrégée en SVT de l’ensemble scolaire Aux Lazaristes La Salle à Lyon, a mené en équipe un projet sur cette invisibilisation des femmes scientifiques et artistes, projet qui porte naturellement le nom de Matilda. Un intense travail de recherche sur des chercheuses Tout commence lors d’une sortie pédagogique organisée au musée des Beaux-Arts en octobre 2023. Quel choc pour les jeunes de constater la faible mise en valeur d’œuvres féminines ! De leur étonnement et de cette injustice criante naît le projet. Les lycéens de 2de décident de donner un éclairage fort à ces femmes qui ont fait l’Histoire et ont offert à la société de nombreuses avancées dont nous bénéficions aujourd’hui dans les domaines de l’astronomie, de la médecine, de la physique ou encore de la biologie. C’est à partir d’une sélection de 30 scientifiques et artistes des deux derniers siècles que les élèves choisissent de se pencher sur 12 femmes invisibilisées en explorant, à l’aide d’outils collaboratifs, les chantiers sur lesquels elles ont œuvré tout au long de leur vie. Trouver une information, en évaluer la qualité, croiser les sources : autant de compétences travaillées lors des recherches pour redonner justice à ces héroïnes oubliées. À partir de leurs fines explorations, les lycéens ont réalisé des portraits, biographies et podcasts qui ont permis à leurs pairs de connaître l’histoire de ces grandes figures de la science. Grâce à ce projet interdisciplinaire, mené tambour battant par Sophie Brochard (documentaliste), Guénaëlle Harie (professeure de physique), Samir Amzil (professeur d’arts plastiques) et Coralie Ulysse, trois laboratoires ont été baptisés des noms de trois femmes jusque-là éclipsées. L’équipe espère que le projet Matilda sera reconduit, pour que justice et reconnaissance soient rendues à toutes ces femmes invisibilisées. Lionel Fauthoux Crédit photo : Communication Aux Lazaristes La SalleLégende photo : Alice Ball, Augusta Savage et Nettie Stevens auront-elles une place dans les livres d’histoire grâce au projet Matilda ?

#1LaSalle

One La Salle 2024

L’institut des Frères des écoles chrétiennes présente sa nouvelle campagne 1 La Salle, une initiative audacieuse menée par le Bureau de solidarité et développement, à la demande du frère Armin Luistro, supérieur général, et soutenue par La Salle Foundation et le Bureau de l’information et de la communication.

Forum sur l’accueil de jeunes migrants

À l’initiative de Philippe Delon, chargé de mission Odes (Œuvres et dispositifs éducatifs et solidaires), s’est tenu début avril le forum sur l’accueil des jeunes migrants à la Maison de La Salle. Une première qui a permis de faire le point sur les initiatives déjà existantes dans le réseau La Salle et de partager les joies et les peines de ces expériences uniques.

Canal : du renouveau chez les alumni

Canal réseau dans anciens Lasalliens

Le réseau des anciens lasalliens, baptisé Canal (Comité d’animation national alumni La Salle), prend un nouvel élan depuis le début de l’année. Et ce n’est pas pour déplaire aux premiers adhérents qui ont la ferme intention de se démener pour activer leurs réseaux et ainsi accroître la communauté de plusieurs milliers d’alumni potentiels. Toute personne passée par une école lasallienne est invitée à rejoindre cette fédération : les anciens salariés, enseignants, personnels Ogec (organisme de gestion de l’enseignement catholique), parents d’élèves, personnels administratifs, acteurs de la tutelle et bien sûr les élèves. La stratégie et ses enjeux avant tout ! Le 6 avril dernier, une trentaine de personnes sont venues de tout l’Hexagone à la Maison de La Salle à Paris. L’invitation, lancée par Aymeric Dezobry, président des Alumni La Salle France, Jean Chapuis de la Fondation de La Salle et le frère Claude Reinhardt, a réuni des anciens âgés de 24 à plus de 70 ans qui ont travaillé sur le développement et les priorités de Canal. Agir pour accompagner les jeunes, se saisir de tous les leviers afin d’articuler les anciens des établissements et le réseau national, œuvrer à la préparation d’événements et enfin communiquer en interne et en externe : voilà la feuille de route définie ce jour-là. « Rien de mieux que des ateliers configurés en “world café” pour planifier les tâches ! », a lancé le vice-président de Canal, Olivier Collet. C’est donc dans cette configuration en petits groupes que les participants ont couché sur le papier les plans d’action pour l’année à venir. Alors, si vous êtes un ancien et que cette actualité résonne en vous, n’hésitez pas à nous rejoindre en vous inscrivant sur www.lasallefrance.fr/alumni/

L’eau au cœur d’un chantier humanitaire

la motte servolex actualité

Du 10 au 23 octobre 2023, 12 élèves de bac pro du lycée professionnel La Salle Sainte-Anne de La Motte-Servolex ont quitté la Savoie pour l’Atlas marocain. Objectif : amener l’eau courante aux habitants d’Agdim, un village perché à 1710 mètres d’altitude. Agdim. Ce village isolé au sud de Marrakech compte 220 habitants qui, chaque jour, vont chercher l’eau au puits. Une corvée confiée aux femmes et aux jeunes filles qui se déscolarisent parfois pour la remplir. En partenariat avec l’association eauSoleil Rhône-Alpes fondée il y a 22 ans par des professeurs de lycée professionnel passionnés et aventuriers, un groupe de 12 lycéens de l’établissement La Salle Sainte-Anne et trois accompagnateurs ont installé dans le village une station de pompage solaire. Un travail mené à l’automne 2023 par des élèves, garçons et filles, des filières métiers de la sécurité et ICCER (installateur en chauffage, climatisation et énergies renouvelables), en collaboration avec les habitants d’Agdim. Concrètement, ils ont installé une pompe immergée dans un forage de 80 mètres de profondeur et alimentée en courant électrique par des panneaux solaires photovoltaïques. Cette pompe amène l’eau à un réservoir de 15 m3 situé sur les hauteurs. Un réseau de distribution parcourt ensuite le village pour alimenter en eau chaque maison. Sur le chantier, les jeunes ont ainsi valorisé les compétences développées durant leur formation : plomberie, électricité, planification du chantier, travail en équipe, mise en service du système, contrôle de conformité… Photo-souvenir devant le local technique qui contient la pompe et le forage. Fixés sur le toit, les panneaux solaires installés par les élèves alimentent la pompe en électricité. Sortir de sa zone de confort et rencontrer l’autre Mais « le technique n’est finalement que le support pour une riche aventure humaine », observe le professeur de thermique qui a accompagné le groupe. L’accueil réservé par les villageois a été très chaleureux. Leur gentillesse, leur sourire et leur enthousiasme ont fait oublier des conditions de vie un peu spartiates pour des Français. Immergés dans un monde et un mode de vie radicalement différents du leur, les jeunes ont vécu une aventure humaine très forte, où, même si les échanges étaient compliqués à cause de la barrière de la langue, le plaisir de la découverte mutuelle était au rendez-vous. « Nous avions un challenge important qui a motivé tout le groupe, explique Myron, élève en filière ICCER. C’est pour moi une expérience positive et très riche. Je suis fier d’avoir participé à ce projet qui m’a permis de développer ma tolérance et mon ouverture d’esprit grâce à la rencontre avec des gens si différents. » Les villageois ont quant à eux tous témoigné leur reconnaissance auprès des jeunes pour cette belle réalisation qui leur apporte un confort indéniable et libère du temps pour les femmes d’Agdim. Vincent Mora Les élèves assemblent les accessoires qui constituent la ligne qui envoie l’eau du forage jusqu’au réservoir. Les lycéens déroulent le tuyau PE qui, une fois enterré, véhiculera l’eau depuis le réservoir jusqu’aux habitations du village. Crédit photo : Association eauSoleil

« Un début de fraternité »

les enfants de la fraternité

Ce lundi 5 février, la Maison de La Salle à Paris a accueilli un groupe de jeunes de l’établissement La Salle Saint-Nicolas d’Issy-les-Moulineaux. Ce groupe était composé de dix jeunes du dispositif UPE2A et dix autres du Clal Jeunes. Ils étaient accompagnés du chef d’établissement, Michel Quinton, de son adjointe chargée du lycée professionnel, Frédérique Legallou, de l’enseignante responsable du dispositif UPE2A, Mme Burton, de l’enseignante responsable du Clal Jeunes, Mme Fiani, et de l’animateur en pastorale scolaire, Frédéric Jouin. L’objectif de cette matinée était de provoquer une rencontre : la rencontre entre des jeunes de deux mondes différents, aux histoires et aux préoccupations quotidiennes distinctes et qui, s’ils se croisent et se côtoient dans l’enceinte de leur établissement, ne vont pas si facilement à la découverte de l’autre. L’idée avait surgi lors d’une réunion de travail du Conseil de perfectionnement des UPE2A, qui propose de réunir périodiquement les membres impliqués des équipes éducatives des trois établissements de région parisienne qui disposent d’une UPE2A pour partager, échanger, participer à des activités communes, etc. Des activités qui favorisent la rencontre Le groupe d’Issy-les-Moulineaux s’était auparavant réuni afin de déterminer ensemble un programme d’activités. Les jeunes étaient assez vite tombés d’accord sur une promenade dans Paris, à la découverte de certains lieux incontournables qu’ils ont découverts sur le trajet entre leur établissement et la Maison de La Salle, mais aussi une rencontre-discussion avec le frère Jean-René Gentric et un repas en commun. Sans oublier une initiation au théâtre, véritable « accélérateur d’amitiés », pour reprendre les mots de Frédéric Jouin, ancien acteur professionnel, à l’origine de cette proposition. Les jeunes ont reçu un accueil convivial à la Maison de La Salle où les présentations ont été faites. Chaque groupe a ensuite participé en alternance aux deux activités proposées avant de se retrouver tous dans l’amphithéâtre pour un « retour à chaud » et des remerciements. C’est lors de ce temps de clôture que Michel Quinton a demandé : « Quel mot vous vient tout de suite à l’esprit pour qualifier ce que vous avez vécu ce matin ? » À quoi le frère Jean-René Gentric a répondu : « C’est un début de fraternité. » À poursuivre donc pour que ce « début » puisse pousser, grandir, s’épanouir et porter du fruit !

Grandir dans une école lasallienne en Terre sainte

Fêtes de Pourim et de mi-carême, déguisement pour tous les enfants en Terre sainte.

Le fait étonne parfois, mais oui, il y a en Terre sainte une centaine d’écoles chrétiennes. Qu’elles soient orthodoxes, latines, melkites ou évangéliques, dirigées par une congrégation religieuse ou sous la tutelle d’un diocèse, elles rassemblent des élèves dont près de 10 000, de la maternelle au tawjihi ou bagrout (baccalauréat palestinien ou israélien), apprennent le français. De Gaza à Nazareth, de Jérusalem à Naplouse, notre langue y est enseignée par des professeurs solides, enthousiastes, toujours intéressés par l’évolution de leur métier dans ce contexte complexe. Et parmi ces écoles, quatre établissements lasalliens sont présents depuis 1876 : à Bethléem, dans la vieille ville de Jérusalem, à Beit Hanina, commune limitrophe de Jérusalem, ainsi qu’à Tel Aviv, la fraternité lasallienne est vécue au quotidien par près de 4 000 élèves toutes confessions confondues.  Aujourd’hui, la présence bienveillante et alerte de Frère Raphaël, qui du haut de ses 94 ans navigue d’une école à l’autre, assistant aux réunions et répondant avec sagesse et astuce aux demandes de conseils de chacun, et de Frère Daoud, qui dirige le collège de la vieille ville de Jérusalem, est un ciment pour ces établissements. Crédit photo Réseau Barnabé Écoute, entraide et dialogue À Bethléem, ville fermée depuis le 7 octobre 2023, l’entraide est permanente. À l’instar des confinements dus à la crise sanitaire, chaque conflit apporte son lot d’inquiétude, d’enfermement sur soi. Au sein de l’établissement scolaire, comme dans ceux de Tel Aviv, Jérusalem ou Beit Hanina, un mot d’ordre : on se serre les coudes. Les professeurs ont ouvert des espaces de parole pour leurs élèves. Et même s’il paraît prématuré de se lancer dans des projets pour l’avenir, l’ouverture à l’autre et au monde reste présente dans cette pédagogie toute lasallienne.  À Tel Aviv, dans la magnifique vieille ville de Jaffa, le Collège des frères réunit une population de professeurs et d’élèves composée d’un tiers de juifs, un autre d’arabes chrétiens et un troisième d’arabes musulmans. Les initiatives pour créer un dialogue entre tous sont pléthore. En voici un exemple. En février dernier, la directrice Maha Abed réalise la concomitance des fêtes chrétienne de la mi-carême et juive de Pourim qui donnent chacune aux enfants l’occasion de se déguiser. Elle propose alors à l’équipe enseignante de laisser chacun libre de se parer de son plus beau costume : c’est ainsi que lors de notre dernière visite dans l’établissement, nous avons été accueillis par Batman, la Reine des neiges, des footballeurs célèbres, et même un bel Ottoman, professeur en CP. Il serait injuste de cantonner aux établissements lasalliens de Terre sainte la fraternité qui en fait la force. Tous travaillent à un objectif : grandir, s’élever, paisiblement, ensemble, quelles que soient les origines ou les pratiques religieuses des élèves. L’exemple le plus frappant est celui des quatre écoles chrétiennes présentes à Gaza. Une école orthodoxe, une seconde sous la houlette des Sœurs du Rosaire et deux autres du Patriarcat latin de Jérusalem accueillent dans leurs locaux des élèves qui, depuis début octobre, subissent tragiquement un conflit qui les dépasse. Puisse notre prière les soutenir dans cette épreuve. Alice de Rambuteau, coordinatrice du Réseau Barnabé, réseau de coopération entre l’enseignement catholique en France et les écoles chrétiennes de Terre saintePlus d’infos sur www.reseaubarnabe.org

Un clip pour fermer son clapet au harcèlement

Photo des élèves La Salle Valenciennes qui ont participé au clip contre le harcèlement

Une chanson de Maëlle, un gala de danse : c’est le point de départ d’un projet monté par une professeure d’éducation musicale avec des collégiens de l’établissement lasallien de Valenciennes. Deux temps, trois mouvements plus tard, ils réalisent un clip percutant contre le harcèlement scolaire. Tout est parti du gala annuel de danse qui s’est tenu en juin dernier au collège Saint-Jean-Baptiste de La Salle de Valenciennes. La chorale Les enchanteurs participait à l’événement. Du chant pour rythmer la danse, quelle heureuse idée ! L’émotion gagne Nathalie Vinche, professeure d’éducation musicale, lorsqu’elle entend ses élèves chanter L’effet de masse de Maëlle. Et tout devient évident : il faut réaliser un clip sur ce titre fort et engagé qui traite du harcèlement. Une équipe en ébullition C’est la fin de l’année, une course contre la montre s’organise. Emmanuel Vyvey, chef d’établissement du collège, séduit par le projet, le valide immédiatement. L’enthousiasme de Nathalie Vinche gagne ses collègues et l’équipe s’étoffe rapidement : Johanne Bricout, assistante d’éducation qui s’est déjà exercée à la réalisation de clips, et son mari ingénieur du son lui prêtent main forte. Mathias, un élève de 3e option journalisme, se charge des prises de vue et Élisabeth Gosse troque son équerre de professeure de maths pour le clavier d’un piano. Deux jours durant, les élèves s’en donnent à cœur joie et à pleine voix. Certains se révèlent, d’autres sortent de leur coquille et osent. « Nous nous sommes aperçus que le sujet du harcèlement touchait beaucoup les élèves, comme Célia qui s’est libérée au fil des séances de lourds souvenirs datant de l’école primaire, se souvient Johanne Bricout. Et nous avons découvert chez nos élèves de sacrés talents d’acteurs et/ou de chanteurs ! » Le résultat de ce travail a été présenté à l’ensemble de la communauté éducative de Valenciennes lors de la prérentrée. Et c’est un succès : de nombreux professeurs envisagent d’utiliser le clip comme support pédagogique, de même que l’infirmière scolaire. « L’idée, c’est aussi que d’autres établissements s’en servent comme support lors d’interventions contre le harcèlement », explique un professeur. L’appel est lancé ! Johanne Bricout, Caroline Dereumaux et Nathalie Vinche https://www.youtube.com/watch?v=zlYnGpt0feM