Amitié franco-libanaise – Opération Carême 2025

Amitié franco-libanaise Opération Carême 2025 Message aux chefs d’établissement et aux membres des communautés éducatives des établissements du réseau La Salle France. Madame, Monsieur, Comme vous le savez probablement, une Cellule franco-libanaise, composée de neuf membres, cinq Français et quatre Libanais, animée par Jean Chapuis, se retrouve régulièrement à distance depuis plus d’un an pour échanger des informations, élaborer et accompagner des projets, amicaux, pédagogiques, solidaires, qui relient les établissements du réseau La Salle France et ceux du secteur Liban. Je viens vous informer que le secteur Liban a réalisé une vidéo destinée à faire découvrir les sept établissements libanais, faire comprendre la réalité de la situation à laquelle sont confrontés les élèves, les communautés éducatives mais aussi leurs craintes, leurs projets et leur espérance. Cette proposition vient à point pour introduire des opérations de Carême et leur donner du sens en manifestant l’unité de la famille lasallienne pour la mission éducative. Vous pouvez télécharger cette vidéo depuis le site lasallefrance.fr en choisissant “Liban” sur la page de solidarité internationale qui propose aussi des ressources pédagogiques. Et pour ceux qui souhaitent en savoir plus, la Cellule franco-libanaise propose d’échanger à distance avec le frère André-Pierre Gauthier (responsable de la mission lasallienne au Liban) et Walid Abboud (maître de conférence) sur deux créneaux au choix : mardi 18 mars et mercredi 19 mars à 16h. Lien de connexion : https://us02web.zoom.us/j/86405538810 Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce message tout en étant conscient que d’autres projets de soutien puissent vous tenir à cœur. La précarité actuelle du réseau des établissements lasalliens du secteur Liban nécessite une attention particulière pour permettre à un maximum de jeunes libanais de bénéficier d’une éducation de qualité et par la même, trouver les ressources pour maintenir l’immobilier, accompagner le renouvellement pédagogique et l’homologation française des établissements. Je remercie la Cellule franco-libanaise pour son investissement, et m’associe à elle dans l’assurance de ses sentiments les plus fraternels. Frère Jean-René Gentric Visiteur de France et d’Europe francophone * La Cellule franco- libanaise est composée de : Walid ABBOUD – Libanais, retraité de La Salle St Etienne, intervenant en histoire et géopolitique à l’université Jean CHAPUIS – retraité, ex délégué aux oeuvres d’éducation Raphaëlle HANNEZO – CE La Salle Sacré-Coeur à Nantes. Fr André-Pierre GAUTHIER – chargé du suivi des écoles lasalliennes du Liban Claire LALOI – APS La Salle Nîmes, co-présidente de l’association ASEL Claire SAID – CE Notre Dame à Beyrouth Fadi TOUMA – Directeur du Lycée de Deddeh Michel YAZBEK – Directeur du Collège Saint Pierre – Baskinta Nadine ZAMITH – CE La Rochefoucauld Paris
L’IA au service de l’humain

Pour la 2e année consécutive, des lycéens de l’établissement lasallien d’Issy-les-Moulineaux et des étudiants de l’Isep ont participé à un hackathon. Répartis en équipes mixtes, ils ont couru ce marathon de programmation informatique les 13 et 14 janvier 2025. Deux journées intenses et formatrices. C’est l’effervescence dans les locaux de l’entreprise Aldebaran : 60 jeunes venus de l’ensemble scolaire Saint-Nicolas La Salle et de l’Isep, une école d’ingénieur spécialisée dans le numérique, participent à un hackathon. Objectif de la compétition : créer un assistant virtuel afin d’aider un élève en difficulté ou une personne âgée dans le suivi de sa santé. Dans le brouhaha des idées qui fusent, les équipes s’activent sur les ordinateurs, les téléphones et les tablettes, et interpellent Nao qui trône au milieu de chaque table. « Nao est le robot humanoïde historique d’Aldebaran. À partir d’un prompt, c’est-à-dire un texte qu’on lui soumet, il recherche via l’IA toutes les ressources dont il a besoin pour endosser le rôle qu’on lui assigne, explique Émilie Lottiaux, responsable développement RH de l’entreprise. Il en adoptera le ton et l’attitude. » Explorer les champs de l’IA Bien entendu, les jeunes se sont en amont familiarisés avec Nao au cours de quatre mercredis après-midi, sous la supervision de Stéphanie Brozyna, professeure en maintenance industrielle qui pilote le projet. « Ils ont fait des exercices pour apprendre à prompter Nao. L’idée de l’hackathon d’aujourd’hui est d’aller plus loin… », souligne-t-elle. Chacun s’affaire à la finalisation du projet d’équipe : les uns testent une dernière fois Nao, les autres bouclent leur vidéo de présentation. Tous sont emballés par cette expérience de programmation informatique. « C’est très sympa de travailler ensemble sur un même sujet, il y a une bonne ambiance, observe Lukas, un élève en 1re maintenance des systèmes de production connectés. En MSPC, on commande des machines à distance, on fait des dépannages… Ici, je découvre l’IA », ajoute-t-il. Après le déjeuner, les jeunes prennent place sur les gradins d’une vaste pièce. S’ensuivent présentations des projets et échanges avec un jury composé de professeurs de Saint-Nicolas La Salle, de l’Isep, d’un inspecteur de l’Éducation nationale et de salariés d’Aldebaran. Le profil du groupe gagnant se dessine, les délibérations le confirment : Rufus, Moulaye, Teddy, Xavier, Linfeng et Jean-Michel remportent les suffrages. Leur assistant virtuel, capable, entre autres choses, de repérer, de corriger et d’expliquer les fautes d’un élève dys. grâce à un stylo connecté a conquis les professionnels. Leur travail et leur inventivité seront plus tard salués par Michel Quinton, chef de l’établissement lasallien, et le maire de la commune. « Cet après-midi, c’est votre intelligence et votre esprit d’équipe qui sont mis à l’honneur », a souligné André Santini. Face à l’enthousiasme des jeunes et des adultes impliqués dans le projet, il y a fort à parier que Stéphanie Brozyna s’engagera dans l’édition 2026 de l’hackathon Isep-La Salle. Laurence Pollet Crédit photo : Laurence Pollet
UN APERÇU SUR LA SPIRITUALITÉ LASALLIENNE

L’année 2025 est consacrée année de la spiritualité lasallienne pour les lasalliens du monde entier. La spiritualité est un concept complexe qui peut être compris de différentes manières selon le contexte. Quelques définitions et perspectives tirées de documents s’imposent : Spiritualité en général : « la spiritualité est un concept général de croyance en quelque chose d’autre que soi. Il suggère qu’il existe quelque chose de plus grand qui relie tous les êtres les uns aux autres et à l’univers lui-même. La spiritualité propose également qu’il y ait une existence continue après la mort et s’efforce de répondre aux questions sur le sens de la vie, la façon dont les gens sont connectés les uns aux autres, les vérités sur l’univers et d’autres mystères de l’existence humaine ».[1] Spiritualité religieuse : Elle prend un sens religieux lorsque le « sens profond » qu’elle exprime fait référence à Dieu. C’est la manière dont nous nous rapportons à Dieu, basée sur notre expérience vécue, notre tâche éducative, nos relations humaines, et notre perception de l’histoire et de la réalité sociale [2]. Spiritualité chrétienne : Elle exprime le sens profond de la vie et la relation avec Dieu découlant de l’expérience de Jésus. Elle se développe dans un système de relations ayant Jésus comme source : relation avec le Dieu trinitaire, avec le monde vu comme le Royaume de Dieu, avec les autres humains vus comme enfants de Dieu, et avec l’Église comme Corps du Christ 2. Spiritualité lasallienne : C’est une manière de vivre la spiritualité chrétienne avec la perspective particulière du charisme lasallien. Elle aide à découvrir et à vivre notre travail d’éducation comme un lieu privilégié de relation avec Dieu. Elle se développe comme une « spiritualité de médiation », nous montrant comment nous sommes des instruments dans l’œuvre de Dieu, médiateurs de son œuvre de salut avec les jeunes 2. L’institut des Frères des écoles Chrétiennes offre l’occasion à tous les lasalliens du monde entier (jeunes et adultes) de puiser dans l’héritage spirituel de Saint Jean-Baptiste de La Salle les ressources nécessaires pour allier vie spirituelle et professionnelle. La spiritualité lasallienne s’articule autour de l’éducation de la foi chrétienne et de l’accompagnement des jeunes, en particulier les plus démunis. Elle a aussi une dimension profondément humaniste et sociale, cherchant à promouvoir une éthique du service, de la solidarité et de l’amour du prochain. La spiritualité lasallienne est basée sur trois piliers que sont : la foi, la fraternité et le service. Ces éléments ont une portée théologique et spirituelle et sont intégrés dans la vie et la mission lasallienne : Foi : La foi est au cœur de la spiritualité lasallienne. Jean-Baptiste de La Salle encourage à « ne rien envisager que par les yeux de la foi » et à faire toutes les actions « dans la vue de Dieu »[3] . Cela signifie que chaque aspect de la vie doit être perçu et interprété à travers le prisme de la foi. C’est aussi une exhortation chercher constamment à aligner ses actions sur la volonté divine. L’attention à Dieu et la présence de Dieu sont des concepts centraux. De La Salle développe longuement cette idée dans la Méthode d’Oraison, où il explique que Dieu étant présent partout, le chrétien doit intégrer les ordres et la volonté de Dieu dans tous les aspects de sa vie 2. Fraternité : La fraternité lasallienne est une dimension essentielle de cette spiritualité. C’est pourquoi les membres de la Fraternité Éducative Lasallienne s’engagent à vivre leur foi de manière communautaire, en partageant la mission éducative selon l’esprit de Saint Jean-Baptiste de La Salle 3. Cette fraternité se manifeste par une collaboration étroite avec l’Institut des Frères des Écoles Chrétiennes et par un engagement commun dans l’éducation chrétienne des jeunes, en particulier des plus pauvres. La communauté de foi est renforcée par des pratiques telles que la lecture et la méditation quotidienne de la Parole de Dieu, permettant à l’Esprit Saint d’agir en eux [4]. Service : Le service est un autre pilier fondamental de la spiritualité lasallienne. Les Lasalliens sont appelés à s’engager dans le service de l’éducation humaine et chrétienne des jeunes, en particulier des plus défavorisés3. Cet engagement est vu comme un véritable ministère, inspiré par l’exemple du Christ. La pédagogie lasallienne met l’accent sur l’innovation éducative, les relations fraternelles entre éducateurs et élèves et avec une attention particulière à la correction fraternelle et au soutien à la réussite[5]. La spiritualité lasallienne est profondément ancrée dans une perspective théologique et spirituelle. Elle met l’accent sur des notions comme le SENS, les VALEURS (les 12 valeurs du parcours d’éducation à la justice). La spiritualité lasallienne donne un sens profond à l’éducation en tant qu’acte de service. Pour Jean-Baptiste de La Salle, l’éducation est un moyen de porter la lumière chrétienne dans la vie des enfants, notamment ceux issus des milieux populaires. L’école est le lieu privilégié où l’on peut offrir aux enfants et aux jeunes les moyens de se développer humainement, intellectuellement, spirituellement et moralement. Cela signifie offrir à chaque élève la possibilité de grandir dans sa dignité et dans sa relation à Dieu, tout en étant conscient de son rôle dans la société. Nous sommes donc en phase avec le pacte éducatif global voulu par le Pape François. L’éthique lasallienne repose sur plusieurs principes fondamentaux : le respect de la personne humaine. Chaque individu est vu comme un être unique et digne de respect, à la fois dans sa dimension intellectuelle et spirituelle. Les Lasalliens mettent un accent particulier sur la solidarité et l’accompagnement des jeunes, surtout ceux qui sont les plus vulnérables. L’éducation doit être un levier d’émancipation et d’inclusion sociale. La justice inclut une éthique sociale, où l’éducateur cherche à être un artisan de paix, en cultivant des valeurs de justice, d’harmonie et de réconciliation dans la vie de la communauté éducative. Le discernement dans la spiritualité lasallienne fait référence à l’attention et à l’écoute des besoins des élèves, tout en cherchant la volonté de Dieu dans les choix éducatifs. Ce processus implique une réflexion profonde sur les priorités de l’éducation et sur la manière d’accompagner
Foi, fraternité, service

Vous avez très certainement entendu parler du pèlerinage du Rosaire, sans savoir vraiment de quoi il s’agissait. Petit éclairage sur ce temps fort de la ville de Lourdes où chaque année de jeunes lasalliens se mettent au service de l’autre. Depuis plus d’un siècle, le pèlerinage du Rosaire, organisé par la famille dominicaine, rassemble des milliers de pèlerins venus de tous les horizons, unis par une dévotion commune à la Vierge Marie. Célébré au pied de la grotte de Massabielle, ce pèlerinage est l’une des plus grandes manifestations spirituelles de France. Chaque année, début octobre, plus de 15 000 fidèles marchent sur les pas de Bernadette Soubirous pour cinq jours de prière, de célébration et de fraternité. Il y a plus de 30 ans, face à l’afflux croissant de pèlerins, les dominicains ont fait appel à des lycéens issus de l’enseignement catholique pour accompagner les pèlerins malades ou âgés. Ainsi, chaque année, plus de 2 500 jeunes venus de toute la France se rassemblent pour servir et prier. Parmi eux, 200 font partie du réseau lasallien, et depuis plus de dix ans, les élèves de l’établissement Saint-Joseph La Salle de Toulouse, fidèles à l’esprit lasallien de service et de solidarité, participent activement à ce pèlerinage. Le Rosaire offre aux jeunes de multiples opportunités de service et de fraternité, incarnant pleinement les valeurs qui unissent les lasalliens et l’esprit du Rosaire : foi, fraternité et service. Un engagement au service des autres Les jeunes volontaires sont répartis sur différents services, chacun offrant une occasion unique de vivre le don de soi et de tisser des liens profonds avec les pèlerins. Parmi ces services, le « voiturage hôtel » permet d’accompagner les pèlerins âgés ou autonomes, créant ainsi des rencontres intergénérationnelles riches en échanges et en partage. D’autres se consacrent à la Tente des jeunes, un lieu dynamique où ils servent des repas et vendent des crêpes, tout en participant à des enseignements spirituels à travers les Topo flashs, courtes conférences sur des thèmes d’actualité. Le service des commissaires, quant à lui, assure le bon déroulement des célébrations et des processions, où certains jeunes ont l’honneur de porter les bannières des mystères du Rosaire. Ils prennent ainsi une part active au cœur des moments liturgiques. Enfin, le service Saint Louis Martin, le plus petit et le plus intense, offre aux jeunes l’opportunité d’accompagner des pèlerins souffrant de maladies neurodégénératives. Ces jeunes, avec une dévotion et une compassion remarquables, accompagnent ces malades tout au long du pèlerinage, dans une atmosphère empreinte de solidarité et de chaleur humaine, presque comme une famille. Foi et service, un chemin de transformation Si certains jeunes s’engagent initialement dans ce pèlerinage par simple désir de servir, beaucoup finissent par être touchés par la profondeur spirituelle de l’expérience vécue à Lourdes. Le Rosaire n’est pas seulement un moment de service, c’est aussi un chemin de foi. Dans ce cadre unique, où l’on se met au service des plus fragiles, la fraternité et la solidarité sont vécues au quotidien, renforçant le lien entre les jeunes et les pèlerins, mais aussi avec Dieu. Ainsi, le pèlerinage du Rosaire est bien plus qu’un simple événement. Il incarne l’essence même des valeurs chrétiennes : un engagement sincère envers les autres, une fraternité authentique et un service généreux. Lourdes devient, pendant ces quelques jours, un lieu où la foi se vit à travers des gestes concrets, où le service se transforme en mission et où la fraternité fait de chacun un membre d’une grande famille unie dans la prière. Aurélie De Sousa et Bastien Hugue Parole de Romane, élève de terminale : « Il est difficile de trouver les mots justes pour parler de ce pèlerinage tant ce qui s’y vit est intense et unique. En partant au Rosaire, nous sommes comme plongés dans une bulle hors du temps qui nous coupe de toutes nos préoccupations quotidiennes. Cela est d’autant plus vrai dans le service Saint Louis Martin, du fait du temps que nous, les jeunes, passons en compagnie des pèlerins. Nous sommes en effet présents dans le service durant quasiment toute la journée, ce qui permet de créer rapidement des liens très forts et de vivre des moments exceptionnels. Pour ma part, un moment m’a particulièrement marquée. Le vendredi après-midi, après le chemin de croix, nous nous sommes rendus tous ensemble (les pèlerins malades, leurs accompagnants, les hospitalières et les médecins) dans la prairie, près de la Tente des jeunes, pour prendre un goûter. Puis avant de dire au revoir aux premières hospitalières qui rentraient chez elles, nous avons mis un peu de musique pour danser avec nos pèlerins. De nombreux jeunes nous ont rejoints et nous avons tous dansé ensemble. Ce fut un moment de partage, de tendresse et de bonheur exceptionnel qui restera pour moi un souvenir marquant tant cette scène m’a touchée. Elle est une image qui symbolise à merveille l’esprit de partage et d’union qui règne au Rosaire. Crédit photo : Bastien Hugue
Mets du spi(rituel) dans ta vie !

L’ambition du réseau Campus La Salle est de permettre à chaque étudiant de développer son humanité, sa singularité, sa vocation propre au service du bien commun. Parce que son bonheur en dépend. Ainsi, la formation doit développer la globalité de l’être dans ses aptitudes intellectuelles, physiques, relationnelles et émotionnelles, mais aussi spirituelles. Car il est essentiel de développer le bon esprit, ouvert et sans préjugé. Celui qui influence positivement notre lecture du monde, nous conduit à nous sentir responsable les uns les autres, nous ouvre à notre vocation. Le bon esprit influence notre façon d’être, il développe notre capacité à aimer… C’est le chemin du bonheur et de l’accomplissement. En tant qu’école catholique, nous croyons que le Christ nous y conduit et il est de notre responsabilité de le faire découvrir, dans le respect des consciences de chacun. Le rassemblement Campus, qui s’est déroulé du 8 au 10 novembre à Beauvais, est l’aboutissement d’un projet de près de deux ans pour mettre en dynamique les établissements, les aider à discerner sur leurs pratiques puis à expérimenter avec les étudiants afin de mettre en place leur propre plan d’action. 100 étudiants, 35 accompagnateurs et 15 invités se sont retrouvés pour échanger sur des sujets de sens (le respect de l’environnement, le service, la passion de sa formation, la foi), mais aussi vivre des expériences relationnelles uniques à travers des activités ludico-sportives et, chacun à sa mesure, des temps d’intériorité et de prière… la convivialité et la détente n’étant pas en reste. À l’issue de ces deux jours, le désir exprimé par les participants de voir l’élan se prolonger dans leur propre campus donne le sentiment qu’un cap a été franchi. Le bon esprit était bien là et il est appelé à perdurer… Serait-ce donc cela que l’on appelle l’Esprit Saint ? Jean Chapuis
« Qu’est-ce qu’une école catholique aujourd’hui ? »

L’Université Lasallienne d’Automne est un temps fort biannuel dans le calendrier lasallien.
Deux ans de succès pour la première école vétérinaire privée de France

Inaugurée le 16 février 2024 par Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, l’école vétérinaire d’UniLaSalle Rouen marque un tournant dans l’enseignement vétérinaire en France. Première du genre au sein d’un établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général, elle répond à un besoin crucial de formation dans un contexte de pénurie de professionnels. Cette nouvelle école crée des synergies avec les formations d’ingénieur agronome existantes sur le campus de Rouen et renforce ainsi l’expertise interdisciplinaire dans les sciences du vivant et de l’environnement. Un premier bilan positif Deux ans après son ouverture, le bilan de l’école vétérinaire du réseau La Salle est plus que prometteur. L’école attire de nombreux candidats provenant de toute la France et même au-delà : plus de 1 000 lycéens se sont positionnés via Parcoursup pour cette formation post-bac. La vie étudiante s’est rapidement développée avec la création de nouvelles associations à l’initiative des élèves vétérinaires. « L’idée qu’il y avait encore tout à construire avec cette école ne me faisait pas peur, souligne Lou, étudiante en deuxième année. Je suis très fière de faire partie de la promo 001 ! » La formation d’UniLaSalle Rouen adopte une approche novatrice : « One Health, One Planet ». Caroline Boulocher, directrice du Collège vétérinaire, explique : « Notre formation se caractérise par sa forte exposition professionnelle et l’enseignement de la médecine vétérinaire pratique. Nous préparons les vétérinaires de demain à relever les défis complexes de santé globale. » Une vision qui se traduit par une forte exposition professionnelle dès la première année, une nouvelle approche de la formation clinique avec un système semi-distribué et une ouverture à l’international. « Ce qui me plaît, c’est l’expérience de matières théoriques et l’exercice du terrain dès la première année. On entre dans le vif du sujet, s’enthousiasme Raphaël, lui aussi en deuxième année. Le travail personnel est important, mais il y a beaucoup d’entraide. » UniLaSalle mise aussi sur des méthodes pédagogiques alternatives telles que l’utilisation de la table d’anatomage ou le horse painting. Cette méthode consiste à peindre sur un cheval son squelette, ses groupes musculaires ou nerveux ; elle facilite la compréhension et l’apprentissage de l’anatomie de l’équidé en mouvement (lors de sauts d’obstacles notamment). Pas de doute, la formation dispensée à l’école vétérinaire de Rouen a de quoi séduire et motiver les futurs vétérinaires ! Lison Mauchant Crédit photo : Communication UniLaSalle RouenLégende photo : La table d’anatomage est un écran interactif qui permet de visualiser en 3D le corps d’un animal, ici un chien, à travers plusieurs couches. On peut ainsi sélectionner l’animal et la zone à étudier, puis afficher les différents systèmes (squelettiques, nerveux etc.).
Faites de la place aux femmes !

Face à une Marie Curie reconnue dans le monde entier pour ses travaux sur la radioactivité et ses deux prix Nobel, combien de femmes scientifiques ou artistes restent encore aujourd’hui invisibles ? Assurément trop. Fort de ce constat, des élèves de 2de de l’ensemble scolaire Aux Lazaristes La Salle se sont lancés dans un projet de recherche salutaire sur ces femmes effacées des livres d’histoire. Dans les années 80, l’historienne des sciences Margaret Rossiter théorise l’effet Matilda : elle constate que les femmes scientifiques bénéficient moins, voire pas du tout, des retombées de leurs travaux et ce au profit de leurs collègues masculins. Nombreuses sont celles qui sont évincées des remises de prix, comme la chimiste Alice Ball (1892-1916) qui a développé un traitement contre la lèpre ou Nettie Stevens (1861-1912), la généticienne qui a découvert le chromosome Y et son rôle dans la détermination du sexe. Beaucoup n’ont pas obtenu la reconnaissance qui leur revenait de droit, une reconnaissance que des hommes se sont appropriée. La minimisation, voire le déni de la contribution de ces chercheuses au profit de leurs pairs masculins, n’est pas un phénomène nouveau : c’est l’effet Matilda. Coralie Ulysse, professeure agrégée en SVT de l’ensemble scolaire Aux Lazaristes La Salle à Lyon, a mené en équipe un projet sur cette invisibilisation des femmes scientifiques et artistes, projet qui porte naturellement le nom de Matilda. Un intense travail de recherche sur des chercheuses Tout commence lors d’une sortie pédagogique organisée au musée des Beaux-Arts en octobre 2023. Quel choc pour les jeunes de constater la faible mise en valeur d’œuvres féminines ! De leur étonnement et de cette injustice criante naît le projet. Les lycéens de 2de décident de donner un éclairage fort à ces femmes qui ont fait l’Histoire et ont offert à la société de nombreuses avancées dont nous bénéficions aujourd’hui dans les domaines de l’astronomie, de la médecine, de la physique ou encore de la biologie. C’est à partir d’une sélection de 30 scientifiques et artistes des deux derniers siècles que les élèves choisissent de se pencher sur 12 femmes invisibilisées en explorant, à l’aide d’outils collaboratifs, les chantiers sur lesquels elles ont œuvré tout au long de leur vie. Trouver une information, en évaluer la qualité, croiser les sources : autant de compétences travaillées lors des recherches pour redonner justice à ces héroïnes oubliées. À partir de leurs fines explorations, les lycéens ont réalisé des portraits, biographies et podcasts qui ont permis à leurs pairs de connaître l’histoire de ces grandes figures de la science. Grâce à ce projet interdisciplinaire, mené tambour battant par Sophie Brochard (documentaliste), Guénaëlle Harie (professeure de physique), Samir Amzil (professeur d’arts plastiques) et Coralie Ulysse, trois laboratoires ont été baptisés des noms de trois femmes jusque-là éclipsées. L’équipe espère que le projet Matilda sera reconduit, pour que justice et reconnaissance soient rendues à toutes ces femmes invisibilisées. Lionel Fauthoux Crédit photo : Communication Aux Lazaristes La SalleLégende photo : Alice Ball, Augusta Savage et Nettie Stevens auront-elles une place dans les livres d’histoire grâce au projet Matilda ?
École Oscar Romero : l’intention de départ n’était pas de créer une école

Comprendre de l’intérieur ce que vivaient les jeunes de banlieue, pour devenir leurs compagnons au plus près de leurs besoins éducatifs : c’est le point de départ de l’école Oscar Romero.
#1LaSalle

L’institut des Frères des écoles chrétiennes présente sa nouvelle campagne 1 La Salle, une initiative audacieuse menée par le Bureau de solidarité et développement, à la demande du frère Armin Luistro, supérieur général, et soutenue par La Salle Foundation et le Bureau de l’information et de la communication.