Oeuvres complètes et citations
Les Œuvres
Œuvres de saint Jean-Baptiste de La Salle
Les écrits de Jean-Baptiste de La Salle ont été imprimés dans la collection Cahiers lasalliens (Maison généralice des Frères des écoles chrétiennes, Rome), à partir des éditions les plus anciennes qu’on a pu retrouver.
Les œuvres écrites de Jean-Baptiste de La Salle ont été regroupées en un seul volume : les Œuvres complètes de saint Jean-Baptiste de La Salle (1993). Ce volume est la version papier de l’informatisation des textes du fondateur des Frères des écoles chrétiennes.
La version informatisée des Œuvres complètes de saint Jean-Baptiste de La Salle est accessible sur le site des Archives lasalliennes de Lyon.
Ouvrages destinés aux frères
Règles communes, manuscrit de 1718
Ce texte définit la fin de l’Institut des frères, son esprit, et précise ses manières de vivre. C’est le dernier texte fondamental auquel Jean-Baptiste de La Salle a mis la main.
Règle du frère directeur d’une maison de l’Institut, manuscrit de 1718
Un texte élaboré par saint Jean-Baptiste de La Salle seul, qui décrit les devoirs et les comportements des frères directeurs des communautés et des écoles.
Explication de la méthode d’oraison, édition princeps, 1739
L’Explication de la méthode d’oraison suit pas à pas le texte du recueil sur la Méthode de l’oraison mentale en le développant largement par des explications, des exemples d’actes et même des mises en garde contre une manière trop servile de suivre la méthode.
Deux caractéristiques doivent être mises en relief : l’insistance sur la mise en présence de Dieu au début de l’oraison et la place essentielle de la parole de Dieu dans le cheminement de l’oraison.
Les Méditations de saint Jean-Baptiste de La Salle
Le fondateur des Frères des écoles chrétiennes a écrit plus de 200 méditations : pour les dimanches et les principales fêtes liturgiques, pour un certain nombre de fêtes de saints et aussi 16 Méditations pour le temps de la retraite. De manière très classique, selon les normes du temps pour ce genre littéraire, ces méditations sont divisées en trois points.
Méditations pour tous les dimanches de l’année, édition princeps, 1731 ?
Ces méditations étaient manifestement destinées aux frères et pouvaient servir de support à leur prière personnelle. Elles suivent le calendrier liturgique du temps de Jean-Baptiste de La Salle.
Méditations sur les principales fêtes de l’année, édition princeps, 1731 ?
Il s’agit évidemment des saints et des saintes canonisés à l’époque du fondateur. En plus des fêtes de la Très Sainte Vierge, on trouve plusieurs méditations pour la fête de saintes femmes, en particulier des éducatrices. Tous les apôtres, les disciples, les évangélistes sont présents, ainsi que plusieurs Pères de l’Église et les fondateurs ou les réformateurs d’ordres religieux. On peut ajouter les saints locaux : ceux des diocèses ou des paroisses où se trouvait une communauté de frères.
Méditations pour le temps de la retraite, édition princeps, 1730
C’est une relecture de ce que vivent les frères, à la lumière des écrits de saint Paul que Jean-Baptiste de La Salle propose aux frères pour leur retraite spirituelle annuelle. Ils peuvent ainsi relire le sens de leur ministère et de leur vocation.
Recueil de différents petits traités, édition Chastanier, 1711
C’est le seul livre qu’ait publié Jean-Baptiste de La Salle à l’intention exclusive des frères. C’est une compilation de notes, de remarques, d’orientations puisées dans diverses sources « religieuses ».
Directoires, édition Chastanier, 1711
Ce livre regroupe des textes mis à la suite du Recueil et qui précisent les thèmes sur lesquels les frères devaient s’exprimer lorsqu’ils écrivaient au supérieur général.
Lettres autographes
C’est sur le texte des seules lettres autographes de Jean-Baptiste de La Salle que s’est fait l’examen de ses écrits en vue de sa béatification : les 34 lettres autographes alors connues ont été envoyées à Rome le 28 décembre 1845.
Lettres copiées
Plusieurs lettres, attribuées formellement à Jean-Baptiste de La Salle, nous sont parvenues seulement sous forme de copies manuscrites.
Lettres imprimées, Blain 1733 et 1774
Des lettres formellement attribuées à Jean-Baptiste de La Salle (le plus souvent, ce sont des extraits) nous ont été transmises sous forme imprimée.
Lettres de saint Jean-Baptiste de La Salle
Supérieur d’une Communauté (Institut) qui comptait une centaine de membres dans 22 villes au moment où il en a quitté la direction, Jean-Baptiste de La Salle a été amené à répondre aux lettres qu’il recevait de chacun des frères, chaque mois quand il s’agissait d’un directeur, tous les deux mois pour les autres.
Manuscrits et écrits divers
Mémoire sur l’habit, brouillon manuscrit
Ce mémoire adressé au curé de Saint-Sulpice et à ses conseillers laïcs défend l’autonomie et le caractère particulier de la Communauté des écoles chrétiennes, tout en donnant les raisons de maintenir l’habit des frères.
Écrits personnels : vœu de 1691, vœux de 1694, Règles que je me suis imposées, testament
Pour les écoles
Conduite des écoles chrétiennes, manuscrit dit de 1706
Ce livre est un ouvrage collectif, parfois appelé Règles d’école ou simplement Conduite des écoles. C’est le fruit d’années d’expérience, au moment où la méthode d’enseignement a suffisamment fait ses preuves pour qu’on veuille la codifier dans ses détails.
Règles de la bienséance et de la civilité chrétiennes, édition princeps, 1703
C’est d’abord un livre de lecture que les écoliers abordaient lorsqu’ils maîtrisaient bien la lecture en français. Il est écrit en « caractères de civilité », une forme d’écriture proche des manuscrits. Il préparait ainsi à l’ultime étape de l’apprentissage de la lecture. Enfin, ce livre propose aux enfants des classes populaires un modèle de vie en société, celui du monde de Jean-Baptiste de La Salle : magistrats, bonne bourgeoisie, échevins, etc.
Devoirs d’un chrétien envers Dieu et les moyens de s’en bien acquitter, par discours suivi, édition princeps, 1703
Il ne s’agit pas d’un catéchisme au sens classique, parce qu’il n’est pas construit par demandes et réponses, mais d’un texte suivi ressemblant, dans sa forme, au catéchisme du concile de Trente. Il servait de livre de lecture et aussi de ressource documentaire pour les frères lorsqu’ils préparaient leur leçon de catéchisme.
Devoirs d’un chrétien envers Dieu et les moyens de s’en bien acquitter, par demandes et réponses, id., 1703
Il s’agit d’un catéchisme sous la forme classique des questions et des réponses. Il reprend la matière des Devoirs d’un chrétien envers Dieu et les moyens de s’en bien acquitter, par discours suivi et la répartit en demandes et en réponses courtes.
Du culte extérieur et public, 3e partie des Devoirs d’un chrétien, id., 1703
C’est un catéchisme liturgique, par questions et réponses, qui présente et explique les cérémonies chrétiennes ainsi que les fêtes de l’Église.
Grand abrégé des devoirs du chrétien édition Machuel, 1727
Petit abrégé des devoirs du chrétien, édition Machuel, 1739
Ce sont des ouvrages qui adaptent les devoirs d’un chrétien aux âges des écoliers. Le Petit abrégé des devoirs du chrétien correspond à ce que les enfants doivent absolument connaître. Le Grand abrégé des devoirs du chrétien aborde d’autres questions, tandis que l’ouvrage Devoirs d’un chrétien envers Dieu et les moyens de s’en bien acquitter, par demandes et réponses offre une vue plus complète de ce qu’on devrait connaître à la fin de sa scolarité.
Les exercices de piété qui se font pendant le jour dans les écoles chrétiennes, édition Dumesnil, 1760
Ce livre est utilisé par les élèves, en particulier par les deux récitateurs des prières qui présidaient la prière du matin (en latin pour la plus grande partie) et la prière du soir, pour toute l’école. Ces prières varient également selon les temps liturgiques et les fêtes religieuses.
Instructions et prières pour la sainte messe, la confession et la communion, édition Machuel, 1734
La confession et la communion sont les deux démarches qui sont à la portée de tout chrétien baptisé et convenablement initié. Jean-Baptiste de La Salle, comme tous ses contemporains, leur donne une grande importance, d’où ses développements, d’autant plus que la première communion se situait à la fin de la scolarité, vers 12-13 ans.
Cantiques spirituels à l’usage des écoles chrétiennes, 1705
Au cours des prières à l’école, on chantait toujours un cantique. Le contenu est le plus souvent doctrinal. Jean-Baptiste de La Salle utilise un procédé courant à l’époque : mettre des paroles qui expriment des sentiments chrétiens ou la doctrine chrétienne sur une musique populaire connue, parfois légère.
Les citations
Citations de saint Jean-Baptiste de La Salle
« L’esprit de foi inspire aux frères un zèle ardent pour servir ceux qui leur sont confiés et pour collaborer avec ceux qui partagent ce but. Ce zèle, vivifié par l’Esprit Saint, anime leur prière apostolique et toutes les activités de leur ministère éducatif. »
Règle des Frères
« La première chose qu’on doit faire dans l’oraison est de se pénétrer intérieurement de la présence de Dieu, ce qui se doit toujours faire par un sentiment de foi fondé sur un passage de l’Écriture sainte. »
« Une simple vue intérieure de foi vive et respectueuse, qui porte l’esprit et le cœur à une disposition d’adoration silencieuse, d’amour, d’admiration, de reconnaissance et d’action de grâces, d’anéantissement et d’un désir de cœur de s’unir à notre Seigneur en ce mystère et de participer à son esprit et à ses grâces. »
Explication de la méthode d'oraison
« Il me semble que ce que j’ai à demander à Dieu dans l’oraison est qu’il me fasse connaître ce qu’il veut que je fasse et qu’il me mette dans la disposition dans laquelle il me veut. »
Lettres imprimées
« Admirez la bonté de Dieu, de pourvoir à tous les besoins de ses créatures, et les moyens qu’il prend pour procurer aux hommes la connaissance du véritable bien, qui est celui qui regarde le salut de leurs âmes, et offrez-vous à lui pour y aider les enfants qui vous sont commis autant qu’il le demandera de vous. »
« Il est de votre devoir de monter tous les jours à Dieu par l’oraison, pour apprendre de lui tout ce que vous devez leur enseigner, et que vous descendiez ensuite vers eux, en vous accommodant à leur portée, pour les instruire de ce que Dieu vous aura communiqué pour eux, tant dans l’oraison que dans les livres saints remplis des vérités de la religion et des maximes du saint Évangile. »
« Avez-vous regardé jusqu’à présent le salut de vos élèves comme votre propre affaire, pendant tout le temps qu’ils ont été sous votre conduite ? »
« L’amour de Dieu vous doit presser. »
« Puisque vous êtes les ambassadeurs de Jésus-Christ, il faut aussi que vous fassiez voir à l’Église quelle charité vous avez pour elle… Faites en sorte, par votre zèle, de donner des marques sensibles que vous aimez ceux que Dieu vous a confiés comme Jésus-Christ a aimé son Église. »
« N’en avez-vous point négligé quelques-uns, qui étaient même les plus ignorants, peut-être aussi les plus pauvres ; n’avez-vous point eu de prédilection pour quelques-uns parce qu’ils avaient en eux quelque chose de plus aimable naturellement que les autres ? »
« Que toutes les paroles qu’ils leur diront soient claires et faciles à comprendre. »
« Avez-vous appris à vos disciples les choses qu’il leur convient de savoir, selon leur âge et leur capacité ? »
« Vous devez beaucoup veiller sur eux pour leur procurer la pratique du bien. »
« Vous devez beaucoup vous appliquer à la prière pour réussir dans votre emploi ; représentant sans cesse à Jésus-Christ les besoins de vos disciples, lui exposant les difficultés que vous avez trouvées dans leur conduite. »
« Comme vous êtes les ambassadeurs et les ministres de Jésus-Christ dans l’emploi que vous exercez, vous devez le faire comme représentant Jésus-Christ même. »
Méditations pour le temps de la retraite
Pour le 2e dimanche de Pâques :
« Ce doit être aussi une des principales attentions de ceux qui sont employés à l’instruction des autres, de savoir les connaître, et de discerner la manière dont on se doit conduire à leur égard. »
Pour le 16e dimanche après la Pentecôte :
« Il est de conséquence que vos actions les instruisent encore plus que vos paroles. »
« N’enseignez-vous rien à vos disciples que vous ne pratiquiez vous-même ? »
Méditations pour les dimanches
« Qu’on soit ferme pour obtenir la fin, et doux dans la manière d’y parvenir, et faire paraître une grande charité, accompagnée de zèle. »
« Sans permettre cependant que les enfants aspirent à l’impunité et qu’ils fassent tout ce qu’ils veulent. »