Un novateur en pédagogie
SAint jean-Baptiste de la salle
Il sut rassembler et généraliser les trouvailles de ses devanciers
Le travail que Jean-Baptiste de La Salle réalise avec les premiers frères est encore source d’inspiration pédagogique aujourd’hui.
Jean-Baptiste de La Salle fut un novateur en pédagogie. Et surtout il sut rassembler et généraliser les trouvailles de ses devanciers.
Il n’hésite pas à rompre avec des habitudes de son temps.
Certes, quelques attitudes demandent aujourd’hui à être révisées, comme le caractère trop logique et analytique des méthodes, l’insistance sur le silence et sur la gravité, au détriment de la liberté d’expression et d’une saine détente.
Mais d’autres principes restent toujours valables : le caractère global de l’éducation (à la fois chrétienne, intellectuelle, pratique, morale), l’importance des bases que sont la lecture, l’écriture, le calcul, l’usage de la répétition, du contrôle régulier, la participation active et la responsabilisation de l’élève, etc.
Ces nouveautés pédagogiques provoquent l’hostilité des maîtres écrivains. Ils vont lui intenter des procès et même se livrer à des destructions dans ses classes.
Le fondateur des Frères des écoles chrétiennes est nettement en avance sur son temps.
LES PRINCIPALES INNOVATIONS
Jusque-là, le maître s’occupait individuellement des enfants. Pendant ce temps, les autres restaient inactifs. Dans les classes des frères, les élèves sont groupés par niveau (« l’ordre »).
Jusque-là, on apprenait à lire d’abord en latin.
Les élèves travaillent sur des contrats, des imprimés et autres documents dont ils auront à se servir plus tard.
Ce fut chez le fondateur un souci constant. Formation tout à la fois chrétienne et pédagogique.
L’éducation de tout un peuple et non plus des seules élites.
C’est pourquoi Jean-Baptiste de La Salle insiste tant sur la gratuité scolaire.
Les idées d'avant-garde
Connaître l’enfant
Le maître s’intéresse à son milieu social et familial, chaque écolier a son dossier. Tous les mois, les élèves peuvent changer « d’ordre » ou de division, s’ils sont arrivés au niveau.
Adapter l’attitude éducative au caractère de l’enfant
Jean-Baptiste de La Salle écrit par exemple : « On s’abstiendra de corriger les enfants dans le commencement qu’ils viennent à l’école. Il faut commencer par connaître leur esprit, leur naturel et leurs inclinations. »
Faire participer l’élève à son enseignement
Le maître demande un effort personnel, pose des questions, laisse chercher l’écolier, demande des travaux pratiques (composer des problèmes, rédiger des quittances…). Le maître parle peu. Pas de cours magistraux.
Faire participer l’élève à la vie de l’école
- Le clavier : il ouvre et ferme les portes de l’école
- L’aumônier : il ramasse le pain et les fruits en trop pour les donner aux plus démunis
- Le sonneur : il sonne le début et la fin des classes
- Les premiers de banc : ils marquent les absents et jouent un rôle de leader pour leur « banc »
- Les visiteurs des absents, deux par quartier : ils vont voir les écoliers malades, etc.
Certes, depuis trois siècles, la connaissance de l’enfant et la pédagogie se sont beaucoup enrichies. Mais bien des principes de Jean-Baptiste de La Salle restent valables, si on les pratique autrement qu’au « Grand Siècle ».
Un large éventail scolaire
Ils ont su répondre, d’une manière adaptée, aux diverses demandes
Jean-Baptiste de La Salle et ses disciples n’ont pas ouvert qu’un type d’école. Ils ont créé des écoles primaires gratuites, organisées par classe, adaptées aux enfants (sans latin…), des écoles normales ou « séminaires des maîtres ». C’est pourquoi on a appelé quelquefois Jean-Baptiste de La Salle « l’instituteur des instituteurs », des écoles du dimanche : rattrapage et complément de formation pour les jeunes apprentis, des classes professionnelles, préparant à un métier, pour des immigrés, pour les fils des bourgeois et des commerçants, des « pensions de force » pour la rééducation des enfants difficiles et des jeunes délinquants…
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