Vendredi 6 octobre 2017 : « Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)
Évangile du jour : « Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)
Vendredi 26ème semaine du temps ordinaire – S. Bruno, prêtre
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre. D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras ! Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »
Suggestion :
Mes paroles me semblent comme paille
Nous sommes arrivés aux deux lectures d’aujourd’hui [Livre de Job 38,1.12-21.40,3-5 ; Luc 10,13-16]. Job avait crié vers Dieu, il avait également combattu avec Dieu face aux évidentes injustices avec lesquelles il le traitait. A présent, il est confronté à la grandeur de Dieu. […] Silence devant la grandeur de Dieu, parce que nos paroles deviennent trop petites. Cela me fait penser aux dernières semaines de la vie de saint Thomas d’Aquin. Au cours de ces dernières semaines, il n’a plus écrit, il n’a plus parlé. Ses amis lui demandent : Maître, pourquoi ne parles-tu plus, pourquoi n’écris-tu pas ? Et il dit : Devant ce que j’ai vu, à présent, toutes mes paroles me semblent comme paille. Le grand spécialiste de saint Thomas, le Père Jean-Pierre Torrell[1], nous dit de ne pas mal interpréter ces paroles. La paille, ce n’est pas rien. La paille porte le blé et cela est la grande valeur de la paille. Elle porte le blé. Et la paille des paroles aussi demeure valable comme porteuse de blé. Mais cela est aussi pour nous, dirais-je, une relativisation de notre travail et, en même temps, une valorisation de celui-ci. C’est aussi une indication, afin que notre manière de travailler, notre paille, porte réellement le blé de la Parole de Dieu.
L’Evangile finit avec les mots : ‘Qui vous écoute, m’écoute’ (Lc 10, 16). Quelle mise en garde, quel examen de conscience que ces paroles! Est-il vrai que celui qui m’écoute, écoute réellement le Seigneur ? Prions et travaillons pour qu’il soit toujours plus vrai que celui qui nous écoute, écoute le Christ. Amen ! »
Fr. Serge-Thomas Bonino, site www.jardinierdedieu.com
Liens utiles :
[1] Cf. J.-P. Torrell, Initiation à saint Thomas d’Aquin, Sa personne, son œuvre, « Vestigia, 13 », Paris – Fribourg, 20022, p. 429
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