Vendredi 21 décembre 2018 : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)
Évangile du jour : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)
Vendredi 3ème semaine de l’Avent – S. Pierre Canisius, prêtre, docteur de l’Église Mémoire facultative
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Suggestion :
Émerveillement de Noël
Pour célébrer Noël de manière féconde, nous sommes appelés à nous arrêter sur les « lieux » de l’émerveillement. Et quels sont ces lieux de l’émerveillement dans la vie quotidienne ? Il y en a trois. Le premier lieu est l’autre, en qui reconnaître un frère, car depuis que le Noël de Jésus a eu lieu, il porte à chaque fois imprimé en lui l’apparence du Fils de Dieu. En particulier quand il s’agit du visage du pauvre, car c’est pauvre que Dieu est entré dans le monde et c’est tout d’abord par les pauvres qu’il s’est laissé approcher.
Un autre lieu de l’émerveillement — le deuxième — où, si nous regardons avec foi, nous éprouvons précisément de l’émerveillement, est l’histoire. Très souvent, nous croyons la voir du bon côté et, en revanche, nous risquons de la lire à l’envers. Cela arrive, par exemple, quand celle-ci nous semble déterminée par l’économie de marché, réglementée par la finance et par les affaires, dominée par les puissants en place. Le Dieu de Noël est en revanche un Dieu qui « brouille les cartes » : Il aime le faire ! Comme le chante Marie dans le Magnificat, c’est le Seigneur qui renverse les puissants de leurs trônes et qui élève les humbles, qui comble de bien les affamés et qui renvoie les riches les mains vides (cf. Lc 1, 52-53). Cela est le deuxième émerveillement, l’émerveillement de l’histoire.
Un troisième lieu d’émerveillement est l’Église : la regarder avec l’émerveillement de la foi signifie ne pas se limiter à la considérer uniquement comme une institution religieuse, même si elle l’est ; mais la sentir comme une Mère qui, malgré les taches et les rides — nous en avons tant ! — laisse transparaître les traits de l’Épouse aimée et purifiée par le Christ Seigneur. Une Église pour laquelle le Seigneur Jésus ne sera jamais une possession à défendre jalousement, ceux qui font cela commettent une erreur ; mais sera toujours Celui qui vient à sa rencontre et qu’elle sait attendre avec confiance et joie, en donnant voix à l’espérance du monde. Cela est l’émerveillement de Noël !
À Noël, Dieu se donne entièrement à nous en donnant son Fils, l’Unique, qui est toute sa joie. Et ce n’est qu’avec le cœur de Marie, l’humble et pauvre fille de Sion, devenue Mère du Fils du Très-Haut qu’il est possible d’exulter et de se réjouir pour le grand don de Dieu et pour son imprévisible surprise. Qu’Elle nous aide à percevoir l’émerveillement — ces trois émerveillements, l’autre, l’histoire et l’Église — pour la naissance de Jésus, le don des dons, le cadeau immérité qui nous apporte le salut. La rencontre avec Jésus nous fera sentir à nous aussi ce grand émerveillement.
Pape François, Angélus du 20 décembre 2015
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