Vendredi 20 avril 2018 : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)
Évangile du jour :« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)
Vendredi 3ème semaine du Temps pascal
En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
Suggestion :
Ceci n’est pas du pain !
Vous connaissez sans doute le célèbre tableau du peintre belge Magritte. Il a dessiné une pipe et écrit en-dessous : « ceci n’est pas une pipe. » Au-delà de la plaisanterie, il y a une réflexion profonde. Ce tableau est un tableau et ce n’est pas la chose qu’il représente. La pipe qui sert à fumer est ailleurs. Il n’y a ici qu’une image de pipe. L’intermédiaire qui révèle est aussi celui qui cache.
J’ai envie d’appliquer la même remarque à l’hostie que nous vénérons aujourd’hui. En vous la présentant, je vous dis : ceci n’est pas du pain. Je vous présente le corps du Christ. Le Christ est monté au ciel et n’est plus dans ce monde. Nous n’avons pas là le corps du Christ puisqu’il est ressuscité. Nous avons là un sacrement dans lequel l’Eglise veut dire quelque chose aux fidèles que nous sommes. L’Eglise, par ce geste, veut faire mémoire du geste que le Christ a fait la veille de sa mort. Elle veut faire comme lui, elle veut l’imiter, rien de plus, rien de moins. C’est une reproduction, une copie et c’est là toute sa valeur.
Et le Christ n’a pas dit : je vais vous donner un souvenir que vous garderez précieusement dans un coffre-fort. Il prit du pain, le rompit et dit : « Prenez et mangez ! » Je ne fais pas un geste pour votre mémoire. Je le fais pour que vous le consommiez. Il n’est pas loin de Magritte lorsque tendant ce pain Jésus dit : « Ceci est mon corps. » Détrompez-vous, ceci n’est pas du pain. Il précise même ce n’est pas mon cadavre abandonné, quelques restes récupérés. Ceci, c’est mon corps livré pour vous. Ce que je vous invite à y voir c’est le don que je fais de ma vie pour le salut des hommes. Ma mort n’est pas une mise en échec mais l’accomplissement paradoxal de la mission que m’a confiée le Père
Mgr Jacques Noyer, Dire Dieu autrement, Salvator, Paris, 2016, p. 113-114
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Évangile du jour
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
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