Vendredi 17 février : « Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera » (Mc 8, 34 – 9, 1)
Évangile du jour : « Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera » (Mc 8, 34 – 9, 1)
Vendredi – 6ème semaine du temps ordinaire
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En ce temps-là, appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? Que pourrait-il donner en échange de sa vie ? Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »
Suggestion :
Des humains à l’image de Dieu
Jésus vient, tel un homme ordinaire, et demande le baptême de Jean, c’est-à-dire qu’il se met volontairement à la place des pécheurs en quête de pardon, descendant avec eux dans les eaux de la mort et remontant pour une vie renouvelée. La guérison ne peut venir que de l’intérieur de la condition humaine pour la transformer imperceptiblement mais irrésistiblement, comme le levain qui fait lever toute la pâte (voir Matthieu 13, 33). […]
L’acte de Jésus nous indique le sens véritable de l’existence. Il nous dit implicitement que vivre, c’est se donner par amour et non se cramponner à ce qu’on a, par peur ou par égoïsme ; c’est faire circuler les biens au lieu de les posséder à mort. Cette vie-là assume parfois les apparences de la souffrance, de l’échec, elle peut même se manifester dans l’acte de mourir, tandis qu’une belle existence « réussie » peut être en fait une mort. La croix révèle ainsi, d’une part, la compréhension qu’avait Jésus du sens de la vie humaine (voir la parole-clé citée six fois par les évangélistes : Matthieu 10, 39 ; 16, 25 ; Marc 8, 35 ; Luc 9, 24 ; 17, 33 ; Jean 12, 25).
D’autre part, elle dévoile le secret de Dieu lui-même. Aux antipodes d’un potentat jaloux de son rang, Dieu est le Donateur par excellence. Et par conséquent « le Christ Jésus, étant de condition divine, n’a pas considéré son égalité avec Dieu comme un privilège mais s’est dépouillé, prenant la condition d’esclave » (Philippiens 2, 5-7). En nous communiquant la vie divine, il fait vraiment de nous des humains à l’image de Dieu, qui trouvent leur bonheur dans le don de soi sans retour.
Frère John, Les deux faces de la Croix, Les cahiers de Taizé #9, Presses de Taizé, Taizé 2009 p.20-21
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