vendredi 14 octobre : « Les cheveux de votre tête sont tous comptés » (Lc 12, 1-7)
Évangile du jour : « Les cheveux de votre tête sont tous comptés » (Lc 12, 1-7)
Vendredi 28ème semaine du temps Ordinaire – S. Callixte Ier, pape et martyr
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »
Suggestion :
La lumière nécessaire pour reconnaître le Christ
Si l’existence de Jésus, et avant tout sa mort, révèle donc l’incompatibilité entre notre monde et le bien, le problème n’est peut-être pas d’abord du côté de Dieu. Cette constatation nous fait avancer dans notre compréhension de la croix : elle dévoile les limites du projet humain, notamment sur le plan de la religion et de la justice. Dans le récit de la Passion, le meilleur de la religion vient du peuple juif. C’est cette nation qui a reçu une révélation unique de la part de Dieu, au point que Jésus peut affirmer que « le salut vient des Juifs » (Jean 4, 22). Plus tard, ses disciples trouveront dans les Écritures juives les clefs pour comprendre sa mission. Toujours est-il qu’au moment critique du procès de Jésus, les chefs religieux de ce peuple adressent au gouverneur romain ces paroles lourdes de signification : « Nous avons une Loi et d’après cette Loi il doit mourir… » (Jean 19, 7). Or la Loi, la Torah, est la quintessence de la religion juive, où sont imbriquées révélation divine et interprétation humaine. Si les responsables religieux d’Israël ne trouvent pas dans leur Loi la lumière nécessaire pour reconnaître celui qui vient au nom du Seigneur, cette Loi ne révèle en fait que les limites de leur compréhension de Dieu. Le sommet de la religion humaine ne leur a pas permis de discerner le jour de la visite divine (voir Luc 19, 44). Saint Paul, dans ses lettres aux Galates et surtout aux Romains, reprend ce thème à un niveau plus abstrait. Bonne en soi, voire sainte, la Loi fut détournée de sa fin véritable par la tendance humaine à l’autojustification ; dès lors, sa sainteté se manifeste de façon négative : elle sert simplement à dévoiler l’étendue du mal (voir Romains 7, 7-13).
Frère John (de Taizé), Les deux faces de la croix, les cahiers de Taizé n°9, presses de Taizé, Taizé 2009, p. 10
Liens utiles :
http://www.aelf.org/office-messe
http://www.prionseneglise.fr/Les-textes-du-jour/Evangile
http://www.taize.fr/IMG/pdf/cahiers9fr_web.pdf
fiche au format pdf : 161014
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens
Évangile du jour
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens