Vendredi 14 mars 2019 : « Va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 20-26)
Évangile du jour : « Va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 20-26)
Vendredi, 1ère semaine de Carême
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Suggestion :
L’extrême urgence de la réconciliation
Ce passage fait partie du sermon de Jésus sur la montagne, bien connu dans toute l’histoire religieuse universelle. Jésus introduit à une attitude nouvelle qu’il propose d’autorité : la « justice » pratiquée par ses disciples, leur fidélité à la volonté de Dieu exprimée dans la Loi, doit surpasser celle des scribes et des pharisiens. L’enjeu proposé est en fait l’accès au Royaume des cieux, déjà reconnu dans l’expérience de la communauté des disciples. Jésus procède par antithèses : « vous avez appris… » vs « moi je vous dis ». En effet la foule a appris la Parole de Dieu par la tradition rabbinique, la Loi reçue par Moïse sur le mont Sinaï. Mais Jésus y oppose son « moi », montrant là son autorité absolue. Il se présente donc comme le nouvel interprète, autorisé par Dieu, de la Loi de Moïse. Notre passage s’attaque à la condamnation de l’homicide, passible de « jugement » au tribunal ; Jésus va plus loin, il radicalise l’exigence, en considérant la colère également comme passible de jugement, qui devra être porté devant le Sanhédrin (grand conseil). La disproportion entre la faute et le châtiment paraît saisissante. Mais pour Jésus la colère constitue déjà une agression contre le frère, un attentat contre les relations communautaires. Pour aller jusqu’au bout du commandement, la justice supérieure incite à agir d’avance sur les racines de l’homicide et à éradiquer la colère. Jésus insiste sur le fait qu’un simple conflit avec son frère est un homicide en germe et que la réconciliation est un devoir plus urgent que de rendre un culte à Dieu. Et il faut le faire dès maintenant ! Il y a toujours une urgence extrême à se réconcilier, car la colère déjà détruit ce qui fait de l’homme un fils de Dieu et un frère des autres hommes.
Sur le site www.cetad.catholique.fr
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