« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)
Évangile du jour : « Suis-moi » (Mt 8, 18-22)
Lundi 13ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »
Suggestion :
L’évangile pour discerner
La référence à l’Évangile est également un élément essentiel lors de la naissance de l’Institut. Elle apparaît en particulier à deux moments fondateurs. Le premier est l’interpellation des maîtres. Face à l’expression de leur crainte concernant l’avenir, Jean-Baptiste de La Salle recourt à l’Évangile pour les inviter à s’abandonner à la Providence : « Vous cherchez de l’assurance. Ne l’avez-vous pas dans l’Évangile[1] ? ». La réaction des maîtres montre que la référence à l’Évangile n’est guère convaincante pour eux dans la mesure où elle apparaît comme une règle extérieure ou la justification d’un discours « pieux ». Elle fait prendre conscience à Jean-Baptiste de La Salle qu’il ne suffit pas de connaître et de dire la Parole de Dieu pour qu’elle apparaisse comme une parole de vie. Ceux qui s’y réfèrent et veulent la partager de manière convaincante doivent vivre en cohérence avec ce qu’elle énonce. Si Jean-Baptiste de La Salle veut ouvrir aux Maîtres un chemin nouveau de vie évangélique il doit d’abord s’y engager lui-même. Le second est le discernement qu’il opère au sujet de l’usage de son héritage : doit-il s’en servir pour financer l’œuvre naissante ou doit-il y renoncer pour que cette œuvre soit fondée sur la confiance en Dieu[2] ? Ce discernement tourne autour de deux déclarations de Jésus. La première est : « Si vous voulez être parfait, allez, vendez votre bien, et donnez-le aux pauvres[3] ». La seconde est : « Les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids et des retraites ; mais le fils de l’Homme n’a pas où reposer sa tête[4] ». Cette parole est rappelée au Fondateur par le P. Barré. Ainsi la référence à l’Évangile apparaît comme le guide du discernement. Au fil de leur aventure, J.B. de La Salle et les premiers maîtres découvrent que leur vie et leur mission trouvent leur sens dans un enracinement évangélique qui les appelle à une conversion constante à des valeurs et des modes de vie liés à leur engagement au service de l’éducation des pauvres. C’est pourquoi le Fondateur, devenu l’un d’entre eux, ne cesse de renvoyer les Frères à la vie évangélique.
Conseil Général F.E.C. Ils s’appelleront Frères, Circulaire 466, Rome, 20131.7, 1.8, 1.9
Liens utiles :
[1] Blain, Cahiers Lasalliens, n° 7 p. 187
[2] Blain, Cahiers Lasalliens , n°7 p. 188-189
[3] Matthieu 19, 21
[4] Matthieu 8, 20
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