La matinée a été consacrée au partage de ce qui s’est fait dans les différents lieux. Deux à trois rencontres par bassins de proximité ont déjà eu lieu. Tous ont exprimé l’importance du partage autour d’un thème éducatif, ainsi que le nécessaire temps de convivialité qui permet aux uns et aux autres de mieux se connaître entre personnes de différents établissements. La plupart ont utilisé les propositions de l’équipe nationale en lien avec l’outil « Chemins de sens » fort apprécié de tous.

Chacun a pu exprimer également ses convictions et ses questions qui ont été reprises au cours de l’après-midi : la finalité de la Fraternité Éducative La Salle et le lien entre local et national – le rôle du référent et de l’animateur – la question du spirituel, de la prière, de la foi – le texte inspirateur dans lequel certaines expressions peuvent faire peur – la taille des groupes et comment passer d’un grand groupe à une fraternité de dix à douze personnes tout en gardant l’ouverture nécessaire à d’autres membres.

L’échange de l’après-midi a permis de rappeler quelques fondamentaux pour avancer, tout en gardant à l’esprit que l’avenir, nous le construisons ensemble. Il faudra du temps et nous sommes tous en chemin d’expérimentation.

La finalité de la Fraternité Éducative La Salle est bien d’actualiser et de pérenniser le charisme lasallien pour répondre aux besoins éducatifs des jeunes aujourd’hui. La visée de la Fraternité est la mission éducative. Les fraternités locales sont des lieux sources pour donner du sens à nos engagements et rayonner ensuite sur le terrain de nos établissements auprès des jeunes et des adultes. Dépasser les fonctions semble essentiel : chacun doit se sentir libre de venir en s’engageant personnellement.

La taille des groupes (chaque rencontre de proximité a rassemblé entre vingt-cinq et trente-cinq personnes) interpelle. Le fait de se retrouver nombreux favorise la richesse des échanges, donne un dynamisme et permet de garder l’ouverture pour appeler des personnes nouvelles. Cela laisse aussi une certaine liberté aux uns et aux autres, car si l’on manque une rencontre, cela a moins d’incidence dans un grand groupe que dans une petite fraternité de dix à douze personnes. Cependant, certains ont exprimé quelques risques. Tout d’abord, le va et vient des personnes qui pourrait exprimer une certaine instabilité et un manque d’engagement dans la durée. Si dans un premier temps, un grand groupe permet de faire connaissance avec des personnes nouvelles, entre personnes d’un même établissement, à moyen terme, les échanges risquent de piétiner.

Pour avancer sans aller trop vite, l’idée, que les temps de réflexion et d’échanges s’organisent par groupe fixe d’une dizaine de personnes sur deux ou trois rencontres, semble intéressante à proposer. Ce pourrait être une bonne pédagogie pour préparer l’émergence de fraternités locales à dix ou douze personnes.

Le rôle du référent se confond parfois avec celui de l’animateur. Il semble important de dissocier les deux. Le rôle de l’animateur (cf fiche sur le site) est de l’ordre de l’organisation : établir une liste des personnes présentes, rappeler la date des rencontres, etc. L’animation peut être faite par une personne différente du référent. Un binôme peut être souhaitable pour s’entraider. L’animation doit tourner à chaque rencontre, ce qui permet à chacun de s’investir à tour de rôle et donner sa tonalité spécifique à l’animation. Cela permettra à chacun de s’y retrouver au fil des rencontres. En effet, en fonction de l’animateur, la proposition sera différente dans le fond et dans la forme d’une rencontre à l’autre. Dans un groupe de trente ou plus tard dans une fraternité de dix à douze personnes, cela permet à chacun de s’investir une fois tous les deux ou trois ans, ce qui objectivement n’est pas très lourd en terme de préparation. De plus, cela permet au référent de vivre la rencontre de manière plus disponible.

En conclusion, une conviction forte s’est exprimée : la fraternité, cela ne s’enseigne pas, elle se vit et on la rayonne.

À l’unanimité, cette rencontre a été nécessaire et elle doit se renouveler chaque année. Rendez-vous est pris pour le 22 mai 2013. Une autre proposition a également surgi : une rencontre régionale ou nationale de tous les membres des fraternités.

Deux rappels :

• Des livrets Chemins de sens sont disponibles pour ceux qui le souhaitent :
adresser la demande par mail à Claude Besson

• La proposition Parménie en Fraternité