Mercredi 9 mai 2018 : « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)
Évangile du jour : « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)
Mercredi 6ème semaine du Temps pascal
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »
Suggestion :
Dialogue et mission
L’Église ne peut donc se soustraire à l’activité missionnaire envers les peuples, et il n’en demeure pas moins que la tâche prioritaire de la « missio ad gentes » est d’annoncer que c’est dans le Christ, « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6), que les hommes trouvent le salut. Le dialogue interreligieux « ne peut pas simplement remplacer l’annonce, mais reste orienté vers l’annonce[1] ». D’autre part, le devoir missionnaire ne nous empêche pas d’entrer dans le dialogue avec un cœur profondément ouvert à l’écoute. Nous savons en effet que, face au mystère de la grâce infiniment riche de dimensions et d’implications pour la vie et l’histoire de l’homme, l’Église elle-même ne finira jamais d’approfondir sa recherche, en s’appuyant sur l’assistance du Paraclet, l’Esprit de vérité (cf. Jn 14,17), qui doit précisément la conduire à la « plénitude de la vérité » (Jn 16,13).
Ce principe est à la base non seulement de l’inépuisable approfondissement théologique de la vérité chrétienne, mais aussi du dialogue chrétien avec les philosophies, les cultures, les religions. Souvent, l’Esprit de Dieu, qui « souffle où il veut » (Jn 3,8), suscite dans l’expérience humaine universelle, en dépit des nombreuses contradictions de cette dernière, des signes de sa présence, qui aident les disciples mêmes du Christ à comprendre plus profondément le message dont ils sont porteurs. N’est-ce pas dans cette attitude d’ouverture humble et confiante que le Concile Vatican II s’est attaché à « lire les signes des temps[2] »? Tout en se livrant soigneusement à un discernement attentif pour recueillir les « signes véritables de la présence ou du dessein de Dieu[3] », l’Église reconnaît que, non seulement elle a donné, mais qu’elle a aussi « reçu de l’histoire et de l’évolution du genre humain[4] ». Le Concile a aussi invité à adopter à l’égard des autres religions cette attitude d’ouverture et en même temps de discernement attentif. Il nous revient de marcher fidèlement dans la ligne de cet enseignement.
Pape Jean-Paul II, Novo millenio ineute, Lettre apostolique, Rome, 2001, n°55
Liens utiles :
[1] Dialogue et annonce (19 mai 1991), n. 82: AAS 84 (1992), p. 444; La Documentation catholique 88 (1991), p. 888.
[2] Const. past. sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et spes, n. 4.
[3] Ibid., n. 11.
[4] Ibid., n. 44.
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