Mercredi 5 juillet 2017 : « Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » (Mt 8, 28-34)
Évangile du jour : « Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » (Mt 8, 28-34)
Mercredi 13ème semaine du temps ordinaire – S. Antoine-Marie Zaccaria, prêtre
En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es- tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.
Suggestion :
Ne pas déranger s’il vous plaît…
Une histoire amusante, comme un apologue stylisé, le jeu de relations entre des personnes de cultures différentes… a priori cela doit être source de bien des quiproquos… Un juif n’avait certainement pas le sentiment que les porcs représentaient une réelle richesse pour ceux qui les consommaient. La vision est forcément différente. Que les porcs aillent dans la mer, rien à redire pour l’un, un spectacle désopilant, comme des carambolages de voitures, pour l’autre, il voit, effaré, sa fortune, sa subsistance, son emploi disparaître… Cette scène a le burlesque d’un film muet… avec le comique et le tragique mêlés. Pour nous, personnes du XXI° siècle, c’est encore plus vrai, nous qui percevons l’étrangeté culturelle des uns et des autres… Puis tout retombe dans le calme morne du quotidien avec les gens de cette ville qui prient gentiment Jésus, pour qu’il ne fasse pas de vague, de les laisser vaquer à leur quotidien… Nous sommes comme floués, nous attendions une morale mais rien… Tout retombe dans un quotidien dont le sens a été exclu… Le récit se poursuit, rien n’a eu lieu… […]
Nous sommes de cette société, nous voulons de manière forcenée, que rien ne se passe, que tout se produise comme prévu, un retard d’horaire est une catastrophe, et la SNCF nous présente ses excuses, un incident ne signifie rien, un départ non plus, notre existence a été mangée par le fonctionnement… Celui qui revient dans un collectif affairé ne produit plus rien… Tout est insignifiant… Louons, réfléchissons à ce qui a surgi incongru dans nos vies ces derniers temps, à ce que nous avons essayé d’occulter… Là, peut-être, se trouve l’ouverture à un sens… là, peut-être, le Seigneur nous a fait signe, là, peut-être, le Seigneur nous attend encore… Là, peut-être, est l’Eveil.
Père Jean-Luc Fabre, blog jardinierdedieu.com
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Évangile du jour
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
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