Mercredi 27 juin : « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)
Évangile du jour :« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)
Mercredi 12ème semaine du Temps ordinaire – S. Cyrille d’Alexandrie, évêque et docteur de l’Eglise Mémoire facultative
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
Suggestion :
Le cœur de l’homme
Depuis quelques jours, la lecture de l’évangile de Matthieu nous donne l’impression qu’il nous faut faire un choix : entre ceux qui entrent et ceux qui n’entrent pas, ceux qui portent un bon fruit et ceux qui en portent un mauvais, ceux qui bâtissent sur le roc et ceux qui bâtissent sur le sable. Aux premiers, le salut, la fécondité et la solidité ; aux autres, la perdition, la stérilité et la ruine ! N’y a-t-il pas tout de même une bonne part de caricature ? Tout est-il aussi tranché ? En réalité, l’évangile est beaucoup plus subtil que cela. La frontière qu’il trace – car frontière il y a – ne sépare pas tant les hommes les uns des autres que le cœur de l’homme lui-même, éternellement partagé entre le choix qu’il désire faire de Dieu, du bien, du fruit, du roc, et cette attirance incontrôlable et incontrôlée pour la nuit et la perdition… Le combat – et donc le jugement – divise mon propre cœur. Dès lors, il faut bien comprendre l’exigence nouvelle de l’évangile : la différence entre celui qui voit, qui entre, qui porte un fruit, qui bâtit pour durer et celui qui n’a rien de tout cela, ce n’est ni la sainteté, ni le courage ou la bonne volonté, c’est la vérité. L’accusation mise sur les lèvres de Jésus au début du chapitre : «Hypocrite !» (cf. Matthieu 7,5), vaut encore pour celui qui prétendrait dire : «Seigneur, Seigneur», mais ne consentirait pas à marcher pauvrement dans cette voie unique qu’est la vie du Christ, cette vie en laquelle nous sommes invités à nous regarder comme en un miroir pour y découvrir ce que nous sommes : de pauvres pécheurs tellement aimés du Père qu’il peut, par grâce, reconnaître en nous son Fils.
Méditations d’une moniale
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