Mercredi 23 janvier 2018 : « Voici que le semeur sortit pour semer » (Mc 4, 1-20)
Évangile du jour : « Voici que le semeur sortit pour semer » (Mc 4, 1-20)
Mercredi 3ème semaine du temps ordinaire – S. François de Sales, évêque et docteur de l’Eglise Mémoire
En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait : « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. » Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Le semeur sème la Parole. Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt. Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »
Suggestion :
Porter du fruit à Sa mesure
Quel terrain la Parole va-t-elle trouver en nous aujourd’hui, ou plutôt, quel(s) terrain(s) allons-nous lui présenter ? La parabole est tellement connue que nous risquons de l’entendre distraitement, tout en continuant notre petit bonhomme de chemin, sans même prendre le temps de nous laisser interpeller – aucun risque alors que la semence fructifie. Arrêtons-nous un instant pour regarder aux alentours si une possibilité autre que nos projets ne s’offrait à nous. Ce que nous apercevons en premier, c’est le terrassement de pierre le long du chemin. La mise en œuvre légaliste et mécanique de la Parole, dans une vision rétributive de la religion, peut donner une certaine assise à l’existence. Mais, à la première épreuve, nous roulerons dans le bas-côté, au milieu des ronces qui abondent sur les talus au bord des chemins. Les soucis de la vie et les désirs dispersants qui déchiquètent l’âme auront raison de la petite semence. Il faut regarder un peu plus loin : juste derrière cette haie se trouve le champ fertile et travaillé pour que la semence puisse donner toute sa mesure. La parabole de ce jour ne nous présente donc pas tant les divers types de terrain que le chemin pour arriver jusqu’à la partie fertile de notre être, notre cœur profond dont Dieu s’est fait le jardinier. Seulement, il ne suffit pas de considérer cela du bord du chemin, invitation nous est lancée à nous mettre en route, à quitter nos sentiers tout tracés pour couper en passant à travers les ronciers – où nous nous écorcherons forcément un peu –, afin de planter enfin nos racines dans la terre que Dieu a Lui-même préparée, et de porter du fruit à Sa mesure.
Les méditations d’une moniale sur le site : www.jerusalem.cef.fr
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