Mercredi 18 janvier : « Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)
Évangile du jour : « Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)
Mercredi – 2ème semaine du temps ordinaire
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps- là, Jésus entra de nouveau dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.
Suggestion :
Un paradoxe mortel
Ce refus tragique [de comprendre et d’accueillir la présence de Dieu] se manifeste de façon exemplaire dans la vie de Jésus. Nous avons déjà constaté qu’au fur et à mesure que le chemin devient plus exigeant, les foules et même les disciples commencent à le délaisser. Jésus en est pleinement conscient : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jn 5, 40). Mais il y a plus. Quitter un maître décevant, devenir indifférent à ses appels, c’est une chose ; vouloir le tuer, c’en est une autre. Très tôt, une résistance se dessine contre Jésus, on ne peut supporter sa présence et ses prétentions (Mc 3, 6). Cette attitude, qui s’affirmera de plus en plus jusqu’à se manifester dans la crucifixion, donne à réfléchir. Si on cherche à éliminer quelqu’un, c’est parce que ce qu’il représente est devenu insupportable ; en un mot, on tue pour éviter de mourir, pour se sauver soi-même. Or, Jésus ne menace la vie physique de qui que ce soit. C’est plutôt que ses paroles et sa façon de vivre remettent en question tout un mode de vie, sonnant le glas pour une société fondée sur l’exaltation de soi aux dépens des autres, appelée par saint Jean « le monde » et saint Paul « la chair ». Ceux qui agissent ainsi ne peuvent que ressentir comme un coup mortel l’affirmation de Jésus, incarnée dans toute son existence, que devant Dieu nul n’est privilégié, que nos acquis sont en réalité des dons à recevoir avec reconnaissance et à prodiguer pour le bien de nos semblables.
Frère John, Les deux faces de la croix, « les cahiers de Taizé #9 », presses de Taizé, Taizé, 2009, p.12
Liens utiles :
http://www.aelf.org/office-messe
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens