Mercredi 13 février : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 14-23)
Évangile du jour : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 14-23)
Mercredi, 5ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole. Alors il leur dit : « Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »
Suggestion :
Quand l’intérieur devient extérieur
Tout ce que nous vivons atteint ce qu’il y a d’essentiel en nous, à savoir notre cœur, c’est-à-dire l’intérieur, l’âme, siège à la fois des pensées et des sentiments. Dès l’origine, cet intérieur est créé pour le bien, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il est le lieu où Dieu pourrait trouver une habitation. Bien qu’il soit ainsi, il se détourne parfois de sa fin, de son identité. L’intérieur devient extérieur à lui-même. Et tout en nous sera bouleversé ! Nous renions ce pour quoi nous avons été créés ; nous ignorons notre désir premier pour nous livrer à nos passions. Nous nous retrouvons ego-centrés en même temps qu’extériorisés, « répandus hors de nous-mêmes » (saint Grégoire le Grand). Ainsi, naissent en nous la tension, la concurrence, la lutte ou l’indifférence à l’égard des autres par suite de notre volonté de puissance. « C’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les pensées perverses » (v. 21). Nous nous retrouvons en rupture avec Dieu, avec nous-mêmes et avec notre frère. Notre âme est comme « fouettée, agitée, tourmentée, comme l’eau par les vents » (Georges Morel). Et c’est du dedans que le combat est mené. En fait, l’extérieur en lui-même n’est pas mauvais, n’est pas « impur ». C’est le regard dévié de l’intérieur qui le rend ainsi. Donc, tout commence par un retournement radical, par une détermination déterminée. Seule une volonté purifiée, dégagée de toute chose peut nous projeter hors de nous-mêmes, sans repli, pour retrouver notre vrai intérieur. Ce « quelque chose » à dépasser et qui fait obstacle deviendrait condition de chemin.
Oui, « toute la densité de l’âme est dans sa capacité à s’auto-dépasser » (M.H. De Lonchamp).
Sr Josette Barouky, www.carmelsaintjoseph.com
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