Mercredi 12 mars 2019 : « À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas le prophète » (Lc 11, 29-32)
Évangile du jour : « À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas le prophète » (Lc 11, 29-32)
Mercredi, 1ère semaine de Carême
En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »
Suggestion :
Un monde de signes
Le signe suppose une interprétation. Et celle-ci dépend du cœur de celui qui le discerne. Au croyant le monde apparaît comme le livre des signes déposés par Dieu dans la création et l’histoire. Au sceptique, il semblera vide. Le signe de Jonas, donné par Jésus à sa « génération », est d’autant plus difficile à interpréter que la conduite de Jonas paraît plutôt contraire à celle de Jésus. Prié par Dieu d’aller prêcher à Ninive, Jonas prend la direction opposée, et c’est dans sa fuite qu’il est jeté à la mer et avalé par le poisson « trois jours et trois nuits ». Et lorsque, ramené par cette mésaventure à plus de réalisme, il accepte sa mission et part exhorter Ninive au repentir, il reproche au Seigneur la compassion qui le conduit à toujours pardonner. Rien, dans ce conte, ne préfigure Jésus, nourri de la volonté du Père, qui offre à tous la miséricorde et, par amour, s’enfonce librement dans la mort, pour se relever « le troisième jour » dans l’éclat de la résurrection. Rien ne les rapproche sinon ces trois jours — la durée symbolique d’une épreuve mortelle — dans l’abîme. Mais le signe qu’ils donnent à déchiffrer, lui, est bien identique. Il est celui de la tendre vigilance du Père pour ses enfants égarés : « Et moi, je ne serais pas en peine pour la grande ville où il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne distinguent pas leur droite de leur gauche !» (Jonas 4, 11). Et l’interprétation, la réponse que nous avons à lui apporter, doit sauter au cœur : face à l’inconditionnalité d’un tel amour, elle ne peut être que la conversion, c’est-à-dire le retour vers le Père. Nous avons quarante jours pour l’accomplir.
Les méditations d’une moniale, www.jerusalem.cef.fr
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