Mercredi 12 décembre 2018 : « Venez à moi, vous tous qui peinez » (Mt 11, 28-30)
Évangile du jour : « Venez à moi, vous tous qui peinez » (Mt 11, 28-30)
Mercredi 2ème semaine de l’Avent – Notre-Dame de Guadaloupé Mémoire facultative
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Suggestion :
Doux et humble de cœur
La charité est douce[1] ; c’est la seconde qualité que saint Paul donne à la charité. En effet, ce n’est pas en grondant, en murmurant, en se plaignant hautement, et en querellant, qu’on témoigne de l’amour et de l’union : c’est en se parlant d’une manière douce et affable, c’est en s’humiliant même au-dessous de ses Frères ; car la parole douce, dit le Sage, rompt le cours de la colère, mais la parole dure excite la fureur[2]. C’est pourquoi Notre-Seigneur, dans son sermon sur la montagne, dit à ses apôtres : Bienheureux ceux qui ont la douceur en partage, parce qu’ils posséderont la terre[3], c’est-à-dire tout le monde ; car ceux-là possèdent tout le monde, qui possèdent les cœurs de tous les hommes. C’est à quoi les personnes d’un naturel doux et modéré réussissent aisément : elles s’insinuent tellement dans le cœur de ceux avec qui ils conversent, et à qui ils ont affaire, qu’ils les gagnent insensiblement, et obtiennent d’eux tout ce qu’ils souhaitent. C’est ainsi qu’on possède les cœurs, et qu’on leur fait faire tout ce qu’on veut ; c’est ainsi que ceux qui sont nés avec cette heureuse disposition, ou qui l’ont acquise avec le secours de la grâce, se rendent comme les maîtres des autres, et les tournent comme il leur plaît. Ah ! que c’est un grand avantage que de bien apprendre et de bien pratiquer cette leçon de Notre-Seigneur : Apprenez de moi, dit-il, que je suis doux et humble de cœur[4] ! Mais ce n’est pas la seule utilité qu’on se procure par la douceur ; le principal est que, par elle, on acquiert facilement les plus sublimes vertus ; c’est par elle qu’on retient ses passions et qu’on les empêche de s’échapper ; c’est par elle qu’on vient à bout de conserver l’union avec ses Frères. Ne leur parlez jamais qu’avec douceur, et taisez-vous quand vous craignez de parler autrement.
Jean-Baptiste de La Salle, Méditation n°65, point 2
Liens utiles :
[1]1 Co 13, 4
[2] Pr 15, 1
[3] Mt 5, 4
[4] Mt 11, 29
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens