Mardi 9 octobre 2018 : « Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Évangile du jour :« Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)
Mardi 27ème semaine du temps ordinaire – S. Denis, évêque, et ses compagnons, martyrs. Mémoire facultative – S. Jean Léonardi, prêtre. Mémoire facultative
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
Suggestion :
Chercher à « être » avant de « faire »
« Au début du nouveau millénaire », le pape Jean-Paul II adressait une lettre à l’ensemble de l’Eglise, au sortir de l’année jubilaire. Le pape a le souci de rappeler que l’année jubilaire a porté des fruits, mais n’est pas une fin en soi, il envoie donc à nouveau le peuple de Dieu, prenant cette année jubilaire comme un tremplin. A l’heure où la famille spirituelle lasallienne s’apprête à entrer dans une année jubilaire, ce texte pourra résonner de façon particulière…
Nous devons maintenant regarder devant nous, nous devons « avancer au large[1] », confiants dans la parole du Christ. Ce que nous avons fait cette année ne saurait justifier une sensation d’assouvissement, et encore moins nous amener à une attitude de démobilisation. Les expériences vécues doivent au contraire susciter en nous un dynamisme nouveau qui nous incitera à investir en initiatives concrètes l’enthousiasme que nous avons éprouvé. Jésus lui-même nous avertit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le Royaume de Dieu[2] ». Dans la cause du Royaume, il n’y a pas de temps pour regarder en arrière, et encore moins pour s’abandonner à la paresse. Bien des choses nous attendent, et c’est pourquoi nous devons établir un programme pastoral post-jubilaire qui soit efficace.
Il importe toutefois que ce que nous nous proposerons, avec l’aide de Dieu, soit profondément enraciné dans la contemplation et dans la prière. Notre époque est une époque de mouvement continuel, qui va souvent jusqu’à l’activisme, risquant facilement de « faire pour faire ». Il nous faut résister à cette tentation, en cherchant à « être » avant de « faire ». Rappelons-nous à ce sujet le reproche de Jésus à Marthe : « Tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire[3] ». Dans cet esprit, avant de proposer à votre réflexion certaines lignes d’action, je désire partager avec vous quelques éléments de méditation sur le mystère du Christ, fondement absolu de toute notre action pastorale.
Jean-Paul II, Novo millenio ineute, lettre apostolique à l’épiscopat au clergé et aux fidèles, 2001, Vatican, n°15
Liens utiles :
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[1] Lc 5, 4
[2] Lc 9,62
[3] Lc 10,41-42
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