Mardi 27 novembre 2018 : « Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)
Évangile du jour : « Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)
Mardi 34ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »
Suggestion :
Crise, les habitudes s’effondrent
Apocalypse en grec veut dire : « lever le voile » ou pour employer le langage théologique « révéler ». Lorsque les journaux emploient le mot apocalypse, c’est pour une catastrophe ou une vision d’horreur. Dans la Bible, l’apocalypse c’est toujours une période de crise. La crise, c’est le renversement d’un ordre établi. Les habitudes s’effondrent, les constitutions vacillent, les lois se vident, les mots changent de sens… c’est la révolution culturelle et la crise est partout.
C’est la remise en cause radicale du temple sur qui reposaient toute la tradition et la sécurité religieuse avec sa solidité, ses rites et ses symboles. De tout ça « il n’en restera pas pierre sur pierre, tout sera détruit… »
C’est la remise en cause du temps : « beaucoup vous diront le moment est arrivé… ne les suivez pas ». le cycle des jours, des heures, des calendriers est éclaté, le rapport au temps est bouleversé, c’est l’inattendu. C’est la rupture entre les hommes, conflit ouvert, crise internationale : « quand vous entendrez parler de guerre… »
C’est le grand chambardement de l’univers, tout est bousculé, éclaté, explosé, atomisé : « il y aura de grands tremblements de terre, il y aura des épidémies, pestes, famines… ». C’est l’irruption de l’imprévu, de l’étrange, du dérangeant : « des faits terrifiants surviendront, de grands signes dans le ciel… ».
[Cette chronique de J. Debruynne trouvera son aboutissement avec l’évangile de demain]
Jean Debruynne, Ouvrez, « Mille textes », Presses d’Île de France, 1999, p.340-341
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