Mardi 26 septembre 2017 : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)
Évangile du jour : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)
Mardi 25ème semaine du temps ordinaire – S. Côme et S. Damien, martyrs
En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »
Suggestion :
En fraternité, en amitié, en mémoire de Jésus-Christ
L’expérience de la fraternité renvoie à la mémoire de Jésus-Christ. Elle est constitutive de son identité de Fils et indissociable de son rapport aux disciples. Ses frères ne sont pas seulement ceux de sa parenté, mais « ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21), car « quiconque, dit-il, fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m’est un frère et une soeur et une mère » (Mt 12, 50). Après sa résurrection, il demande aux femmes : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront » (Mt 28, 10). Ce sont ses disciples présents et à venir, qui trouvent dans « l’être frères » leur identité. Jésus les invite à vivre la fraternité, liant l’être-disciples à leur filiation divine et à la fraternité humaine. Les Évangiles font de la fraternité le critère ultime de leurs relations à Jésus et de leurs relations mutuelles, mais celui de Jean se distingue en choisissant la place de l’amitié. […]
Jésus n’inaugure pas de nouvelles formes de relations, mais il inscrit la fraternité dans une perspective qui articule le singulier, le particulier et l’universel. Si la relation aux élèves doit être singulière et si le souci du groupe ne fait pas ignorer les besoins de chacun, elle doit se garder de la tentation élective et élitiste. Or l’élection est constitutive de l’amitié que Jésus a vécue avec les disciples, qui ont reconnu son itinéraire. L’universalité de la charité, dans la tradition chrétienne, se distingue de l’élection de l’amitié, qui présente le risque, en favorisant l’un, de négliger l’autre, alors que la relation fraternelle veut la cohésion de la communauté, en unissant ce devoir envers tous et l’attention à chacun.
En définitive, Jésus s’est fait le frère et l’ami de ceux que le Père lui a donnés. La coordination souligne la spécificité de la relation, que l’amitié situe dans un rapport au singulier et au particulier, tandis que la fraternité l’inscrit dans un rapport à l’universel. Ces modes de présence s’appellent mutuellement. L’enseignant, qui opterait pour l’un et négligerait l’autre, le singulier de l’amitié ou l’universel de la charité, courrait le risque de rendre vain l’acte éducatif, car c’est le va et vient du groupe à l’élève qui fait de l’école un chemin d’éducation.
André-Pierre Gauthier F.E.C., La posture du Frère, Thèse de théologie présentée à l’université catholique de Lyon en 2012-2013, p.277-278
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Évangile du jour
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
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