Mardi 18 septembre 2018 : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)
Évangile du jour :« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)
Mardi 24ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Suggestion :
« Relevailles »
Pour exprimer le retour à la vie du jeune homme, Jésus lui ordonne de se relever ou de se réveiller : le verbe grec [Εγειρω[ a les deux sens et peut aussi exprimer l’idée de résurrection. Comme les « relevailles » de la femme accouchée, le relèvement des humains décédés montrerait qu’ils reprennent leur existence par la station debout. […] Cette victoire de la vie est le fruit de la pitié de Jésus inséparable de sa personne. La miséricorde est bonne et pieuse : pitié et piété ne formaient qu’un seul mot en latin [pietas] et demeurent très liées aujourd’hui. Les dons aux organismes humanitaires augmentent avec l’âge et la pratique religieuse où se rejoignent la quête de l’au-delà et le souci du prochain. Quand approche l’heure de la mort, faut-il « s’acheter » un paradis ? Cette question brutale appelle des réponses nuancées tant la croyance en une autre vie est éminemment variable, y compris chez les « croyants ». L’homme religieux aspire à la résurrection, « ce nouveau jour plus intérieur qui le ramène à son Seigneur quand l’autre baisse.[1] » Mais il voit aussi dans l’autre vie « l’aube de nous dont la merveille est que nous ne la verrons pas.[2] »
Odon Vallet, L’Evangile des païens, Albin Michel, 2003, p.91
Liens utiles :
[1] Patrice de La Tour du Pin
[2] Aragon
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