Mardi 18 juin 2019 : « Aimez vos ennemis » (Mt 5, 43-48)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Suggestion :

Aimer ses ennemis

Pour aller plus loin …

• Aimez vos ennemis… : Regardez-les comme des personnes, sans apprécier le mal qu’elles ont fait, mais en cherchant à répondre à celui-ci par le bien.
• …afin d’être vraiment les fils de votre Père : Un Père dont le Fils même est mort pour nous sur la croix en disant « Pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font… »
• Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? : C’est déjà bien de saluer ses frères, mais c’est plus difficile de saluer ses ennemis…

Pour marcher avec eux …

« Il vous pardonne tout, mais ce n’est qu’à condition, dit-il, que vous pardonnerez aussi tout à votre frère[1] »

« L’Eglise doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Evangile[2]. »

« Le pardon consiste à dire : « Tu vaux mieux que tes actes[3]… »

« Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux » Mère Térésa

Pour mieux nous orienter …

Nos rencontres ne sont pas faites que de personnes que nous apprécions…dans nos professions, ou pour nous qui sommes en fraternité, comment intégrons-nous les désaccords et les différences ? Il arrive que, comme éducateur, nous nous laissions submerger par l’attitude d’un jeune qui nous a fait du mal…Sommes-nous capables de l’aimer malgré tout ?… Lorsque nous disons le « Notre Père », quelle attention portons-nous au passage « …comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » ? Quelle place le sacrement de réconciliation a-t-il dans notre relation à Dieu ? Et nous ?  Est-ce que nous nous pardonnons nos propres erreurs…en oubliant que cela est du ressort de Notre Père ? «Puis, je me souviens de Toi sur la croix. Il t’en fallait du courage et de l’amour pour dire : ‘Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font[4]’. »

Michèle Lagache, Aimer ses ennemis, « Fraternités »#11 , décembre 2015, p.15

Liens utiles :

AELF

Prions en Eglise

[1] Méditation 74 ; chemin2sens p.35

[2] Pape François ; chemin2sens p.55

[3] Paul Ricoeur ; chemin2sens p.75

[4] Anonyme ; Chemin2sens page 97