Mardi 18 avril : « “J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit » (Jn 20, 11-18)
Évangile du jour : « “J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit » (Jn 20, 11-18)
Mardi dans l’octave de Pâques – solennité du Seigneur
En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Suggestion :
« mes frères »
Dans le récit vétérotestamentaire, la notion de salut s’enrichit de la « théologie des deux frères » – Caïn et Abel, Ismaël et Isaac ou Ésaü et Jacob. L’élection de l’un comme le rejet de l’autre ne sont que provisoires, car l’amour divin n’oublie jamais le non-élu.
Parce que Jésus Christ appelle ses disciples : « mes frères » (Jn 20, 17), ce terme désigne les fidèles chrétiens. Cette fraternité tient à lui, car ce n’est que par lui, « le » Fils, qui appelle Dieu : « Mon Père », que, parce qu’ils sont dans le « nous » de ses enfants, ils disent « notre Père ». Cette élection, chez Saint Paul, est pour les autres. Autant il importe pour l’Église de parvenir à l’unité d’une fraternité, autant elle doit être consciente de n’être que l’un des deux fils, pour accomplir sa tâche envers autrui. Le mystère de Jésus Christ est celui « de frontières supprimées », mais aux frontières nationales succèdent celles, spirituelles, entre fidèles et non-frères ou pas-encore-frères. La fraternité ne s’étend pas sans limite aux êtres humains. Chacun peut devenir chrétien, et seul celui qui le devient est frère. Si tous méritent qu’on leur témoigne de l’« agapè », au seul chrétien revient l’amour fraternel : « Honorez tout le monde, aimez les frères », dit Saint Pierre (1P 2, 17). C’est au sein de la fraternité chrétienne que la séparation s’abolit. D’ailleurs, les écrits johanniques réservent le mot « frères » aux chrétiens et ne parlent pas de l’amour pour les êtres humains en général.
Fr. André-Pierre Gauthier, La posture du frère, Thèse de doctorat en théologie, Université Catholique de Lyon 2013, p.210-211
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Évangile du jour
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