Mardi 16 octobre 2018 : « Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. » (Lc 11, 37-41)
Évangile du jour :« Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. » (Lc 11, 37-41)
Mardi 28ème semaine du temps ordinaire – Ste Edwige, religieuse ; Ste Marguerite-Marie Alacoque, vierge Mémoire facultative
En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Suggestion :
Tout le monde a raison de donner
Cela rappelle aux chrétiens un thème constant de l’Ancien Testament : l’appel à prendre soin des veuves et des orphelins, à donner l’aumône, et à se souvenir des pauvres dans le pays[1]. Cet appel est très fréquent dans la Bible hébraïque et joue un grand rôle dans les enseignements de Jésus[2]. L’accent mis sur la compassion envers les autres, particulièrement fort dans l’Islam, le judaïsme et le christianisme, détient une place d’honneur dans le bouddhisme et est aussi présent dans l’hindouisme. Il est donc possible de rester fidèle à sa religion et de servir à côté de membres d’autres religions ceux qui sont dans le besoin. On ne cherche pas à savoir si les autres ont « raison » ou « tort » dans la foi, parce qu’ils ont « raison » d’agir comme ils le font. Il y a tant de choses qui pourraient être accomplies ensemble sans blesser notre conscience religieuse. Si nombreux sont ceux qui souffrent, au proche ou au loin, dans les petites choses du quotidien comme dans les grands cataclysmes de l’Histoire. Tout près de nous, nous sommes confrontés aux problèmes de nos sociétés ; au loin, aux victimes des persécutions, aux états en faillite, aux pauvres du tiers-monde. Où que nous soyons, nous trouvons des personnes marginalisées, handicapées, âgées, seules ou abandonnées, des femmes abusées, des enfants dont personne ne prend soin, des drogués, des familles décomposées, des pauvres. Il n’y a rien de plus urgent que d’établir une base de confiance entre les fidèles des différentes religions. Cela peut se faire en laissant de côté les idées, les mots et les convictions parfois trop lourdement chargés d’histoire et en faisant simplement ce qui est bon. Il existe un fort consensus à ce sujet, comme l’affirmera quiconque s’est essayé à un tel dialogue de vie.
Frère Johannes, Le dialogue interreligieux, cahiers de Taizé #, Presses de Taizé, Taizé, 2008, p.5-7
Liens utiles :
[1] Exode 23, 6 ; Deutéronome 15, 7- 10 ; Isaïe 58, 6-9…
[2] Luc 11, 41 ; Matthieu 19, 21
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens