Mardi 15 novembre : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)

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En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus,  mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet :

« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Suggestion :

Rencontrer Jésus

Comme dans presque tous les épisodes propres à Luc, il est question d’argent, de sa provenance et de sa destination, de richesse, etc… Mais ici, la composition spécialement soignée de Luc (elle abonde en vocabulaire et caractéristiques stylistiques qui lui sont propres), devient magique par la superposition et l’entrecroisement d’éléments percutants et pertinents. En premier lieu, les effets pittoresques [la course de Zachée, sa petite taille, le sycomore sur lequel il se perche, et le coup de théâtre : « Zachée descends vite »] En seconde partie, les effets spirituels profonds : Zachée avait voulu prendre de la hauteur, sa rencontre avec Jésus se situera au même niveau, et dans sa propre maison. Lui qui avait pris Jésus pour une vedette médiatique qu’il fallait réussir à voir sans obligatoirement en être vu, découvre soudain que rencontrer Jésus s’avère bien plus simple qu’il ne le pensait. A la simplicité du Seigneur qui aime rencontrer des hommes pécheurs, des publicains en particulier, Zachée répond avec une belle spontanéité : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. ». Pendant ce temps de grâce, « tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Décidément, tout le monde se croit parfait. Il ne reste pas beaucoup de lieux possibles pour Jésus. « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Cette parole s’adresse à la cantonade, destinée sans doute à ceux qui se demandent ce qui peut bien passer par la tête de Zachée.

Père Damien Noël, site du diocèse de Pontoise

Liens utiles :

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« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)