Mardi 14 novembre 2017 : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17, 7-10)
Évangile du jour : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17, 7-10)
Mardi 32ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir” »
Suggestion :
L’antidote à « la maladie de se sentir immortel, indispensable
La maladie de se sentir “immortel”, “à l’abri” et même “indispensable”, outrepassant les contrôles nécessaires ou habituels. Une Curie [communauté, congrégation, paroisse, mouvement ecclésial] qui ne s’autocritique pas, qui ne se met pas à jour, qui ne cherche pas à s’améliorer est un corps infirme. Une simple visite au cimetière pourrait nous permettre de voir les noms de nombreuses personnes, dont certaines pensaient être immortelles, à l’abri et indispensables ! C’est la maladie du riche insensé de l’Évangile qui pensait vivre éternellement (cf. Lc 12, 13-21) et aussi de ceux qui se transforment en patrons et se sentent supérieurs à tous et non au service de tous. Elle dérive souvent de la pathologie du pouvoir, du “complexe des élus”, du narcissisme qui regarde passionnément sa propre image et ne voit pas l’image de Dieu imprimée sur le visage des autres, spécialement des plus faibles et des plus nécessiteux. L’antidote à cette épidémie est la grâce de nous sentir pécheurs et de dire de tout cœur : « Nous sommes de simples serviteurs ; nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17, 10). […]
Frères, ces maladies et ces tentations sont naturellement un danger pour tout chrétien et pour toute curie, communauté, congrégation, paroisse, mouvement ecclésial, et elles peuvent frapper au niveau individuel ou communautaire. Il faut qu’il soit clair que c’est seulement l’Esprit Saint – l’âme du Corps Mystique du Christ, comme l’affirme le Credo de Nicée et Constantinople : « Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie » – qui guérit toute infirmité. C’est l’Esprit Saint qui soutient tout effort sincère de purification et toute bonne volonté de conversion. […]
Nous sommes donc appelés – […] durant tout le temps de notre service comme de notre existence – à vivre « selon la vérité et dans la charité ; nous grandirons de toutes manières vers Celui qui est la Tête, le Christ, dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l’actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité » (Ep 4, 15-16).
Pape François, Vœux de Noël à la curie romaine, décembre 2014
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