Mardi 07 octobre 2017 : « Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie » (Lc 14, 15-24)
Évangile du jour : « Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie » (Lc 14, 15-24)
Mardi 31ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.” Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.” Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.” De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.” Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »
Suggestion :
Le désir de donner est plus fort chez ce maître de maison
«Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde», dit Jésus. On imagine le soin donné aux préparatifs, la fébrilité des derniers moments, l’espoir que tous seront heureux de participer à la fête. Enfin, il envoie son serviteur annoncer : «Venez, maintenant le repas est prêt». Pourtant, les convives déclinent l’invitation. Leurs motifs ne sont pas irrecevables : un champ à aller voir, un mariage que l’on vient à peine de célébrer, rien de tout cela n’est négligeable. Mais le maître de maison ne trouve alors personne qui ait le cœur assez libre pour partager le festin qu’il se faisait une joie d’offrir. Aux raisons avancées, cet homme n’a rien à répondre car on ne force pas le partage gratuit de la convivialité. Mais puisque les invités n’avaient pas le cœur à la fête, le voilà qui fait entrer dans sa maison les pauvres, les estropiés et les boiteux, tous ceux qui n’auraient jamais osé espérer une telle invitation. Le désir de donner est plus fort chez ce maître de maison que l’indifférence blasée ou affairée de ses invités. «Un homme donnait un grand dîner», et chaque jour le Seigneur dresse pour nous la table de sa parole, de son eucharistie, de son pardon sans cesse renouvelé. À nos refus si bien justifiés, il ne veut rien répondre. Mais l’amour veut se donner, et il le veut avec une douce violence. Alors il invite avec audace ce qui en nous est pauvre et boiteux, mais qui du moins est disponible et affamé : «Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau» ! Seigneur, toi qui donnes infiniment plus que ce que nous osons demander, viens combler tes serviteurs qui ont faim de ta présence.
Les méditations d’une moniale
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