Mon manège à moi, c’est La Salle Levier !
Mon manège à moi, c’est La Salle Levier !
Le groupe Scolaire La Salle Levier dirigé par son Chef d’établissement Yves Duthoit est situé au cœur de la Franche Comté dans les magnifiques campagnes du Haut Doubs.
Cet établissement composé de 670 jeunes (primaire, collège et lycée) fait partie de ces pépites de notre réseau d’éducation qui propose un large spectre de formations autour des métiers du cheval, de l’élevage, de l’environnement, de l’agriculture et de l’agronomie.
Nous avons suivi, le temps d’une matinée cinq lycéens en classe de Bac Professionnel Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique (CGEH). Nicolas, Cloé, Enola, Dixie et Antoine sont des amoureux de la nature et même si vous pouvez aisément les croiser dans la cour de récréation smartphone à la main et casque bluetooth sur les oreilles ils ne lâcheraient pour rien au monde la connexion avec leurs chevaux.
Dès 7h, Emeline responsable du centre équestre accueille une partie de la classe pour le réveil des chevaux. Curage des boxes, brossage et premier petit déjeuner à base d’avoine, de son, de blé et d’orge le tout issue de l’agriculture biologique. Nos jeunes connaissent les habitudes de chacun de équidés, Blounty est plutôt docile au petit matin, quant à Up et Saint l’approche se fait plus en douceur, peu
importe, la relation est nouée, les apprenants ont apprivoisé l’animal et l’inverse fonctionne tout aussi bien.
8h30 Antoine et ses camarades, préparent la monture, puis c’est la mise en place du bridon, du tapis et de la selle, le geste est mécaniquement précis comme ils l’ont studieusement appris auprès de leurs enseignants toutefois ils ont cette tendresse innée qui atteste une touchante complicité avec leur cheval.
Une petite demi heure plus tard, nous pouvons entendre les triolets de croches des sabots quittant les boxes pour rejoindre, dans une brume légère le manège.
Emeline est quotidiennement émerveillée par l’élégance de sa cavalerie, son regard en dit long sur sa fierté d’oeuvrer au sein de l’établissement, et voilà qu’elle ordonne les premiers pas suivis du trot et du galop.
A l’oeil nu, difficile d’observer la manière dont le cheval passe d’un rythme à l’autre, seul le connaisseur sait, là ou le regard doit se poser pour saisir cette communication avec l’animal. Une jambe droite à peine remontée une bride main gauche tirée légèrement et la magie opère. Les chevaux se croisent puis
s’établissement en file indienne, une synchronisation parfaite apporte au groupe une harmonie gracieuse.
Les chevaux se remettent au pas, les cavaliers se penchent sur leurs têtes suivis de douces caresses, j’imagine mieux aujourd’hui le fameux murmure dans leurs oreilles.
Les 35 chevaux qui composent le centre sont montés quotidiennement par les jeunes de la filière durant une petite heure. Le temps restant est consacré à la théorie (anatomie de l’équidé, gestion de la structure, sanitaire…) sans oublier les heures de cours traditionnels issus des programmes du ministère de l’agriculture.
La Salle Levier forme les professionnels de la filière, ces jeunes seront, dans quelques années après obtention à minima du BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) responsable de centre équestre, moniteur, et pour celles et ceux qui aspirent à un cursus plus long inséminateur équin ou vétérinaire ; autant de professions qui allient une passion et pérennisent des disciplines reconnues dans le monde entier.
Lionel Fauthoux
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