Lundi 18 février 2019 : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? » (Mc 8, 11-13)
Évangile du jour : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? » (Mc 8, 11-13)
Lundi, 6ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.
Suggestion :
Nous sommes sa trace
A vrai dire, c’était surtout son être qui parlait : sa façon d’être en disait long. Il ne cherchait pas à plaire. Il ne cherchait pas à réformer la religion. Il ne flattait pas les gens. Il ne condamnait pas. Il ne montait pas de projets pharaoniques. Il se savait doucement lié à ce Dieu qu’il appelait Père : cela lui suffisait. Il n’avait qu’un désir, celui de révéler un Royaume de justice et de paix. Il adviendrait par le respect. Il savait bien qu’en respectant les droits de chaque être humain, on respecterait Dieu. Ce n’était pas plus compliqué que ça. Consentir à être des fils, choisir de vivre en frères : tout était dit en ces mots simples. La vie de chacun devrait ensuite traduire cet essentiel par quelques gestes, des audaces, des actes, des regards, un accueil, une tendresse… Pas d’abord par des mots et encore moins par une institution. Il ouvrait cette route. Il en était même le chemin. […]
Nous sommes maintenant son Corps, affirme l’Eglise. Mais c’est lui qui l’a dit. Nous sommes sa trace, sa présence, ici et maintenant. Jamais tout seul. Toujours ensemble. Madeleine Delbrêl avait cette conviction : celle que nous sommes – là où nous sommes – le sacrement de sa présence, les charnières de sa grâce. On ne le sera jamais tout seul. On le sera – peut-être – ensemble à condition de vivre là où la vie nous mène en petites équipes simples, fraternelles et contagieuses. Sans faire de grands discours, sans essayer de construire un Temple dont il ne voudrait pas, sans nous prendre pour des grands-prêtres et sans jouer aux scribes. En étant là. Simples fils d’un même Père. Et joyeux frères les uns des autres.
Raphaël Buyse, site www.raphaelbuyse.wordpress.com
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