Lundi 8 janvier 2018 : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)
Évangile du jour : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)
Lundi Le Baptême du Seigneur – Fête
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Suggestion :
Au Jourdain, il se passe quelque chose…
De notre correspondant à Jéricho
Hier, la tension est encore montée d’un cran. Un certain Jésus, qu’on dit venu de Nazareth, s’était mis comme tout le mode dans la file de ceux qui demandaient à Jean le baptême. Tout à coup, comme illuminé par une clarté subite, Jean refuse de l’ondoyer : « c’est moi, dit-il, qui a besoin d’être baptisé par toi ! Je suis bien moins grand que toi ! Je ne suis pas digne de lacer tes chaussures ! ». La foule, évidemment surprise, écoutait le prophète. ce dernier s’adressant à elle et indiquant du doigt ce Jésus s’écria : « Voici l’Agneau de Dieu ! » Jésus pourtant resta humblement à sa place comme indifférent à ces paroles, et pour finir, Jean le baptisa lui aussi.
Il est difficile de savoir très précisément ce qui s’est passé alors. La ferveur de la foule s’amplifiait, elle attendait les évènements cosmiques qui devaient accompagner la venue du Messie. On imaginait déjà que Jésus allait apparaître dans la lumière du ciel ouvert, avec la multitude des anges chargés de faire le tri entre les bons et les mauvais. Jésus resta dans la banalité de son apparence sans dire un mot, sans faire un geste. Très vite, certains prétendirent avoir pourtant entendu une voix qui disait : « Celui-ci est mon Fils, écoutez-le ! » Rien d’autre ne se produisit et la foule, déçue une fois de plus ou rassurée peut-être, retrouva son calme et Jean reprit ses baptêmes. […]
Que va-t-il se passer maintenant ? Nul ne le sait. Il ne semble pas, pour l’instant du moins, que ce Jésus ait une ambition politique. On le retrouve marchant humblement dans la foule des pécheurs. Demeure pourtant chez beaucoup une question : est-ce là le Messie de Dieu ? Sous son allure si banale, cache-t-il un mystère que l’avenir nous révèlera ? Pour l’instant, les foules restent dans l’expectative.
Mgr Jacques Noyer, Dire Dieu autrement, Salvator, Paris, 2016, p.34-35
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