Lundi 5 septembre : « Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » (Lc 6, 6-11)
« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » (Lc 6, 6-11)
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » (Lc 6, 6-11)
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Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée :
« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Suggestion :
L’Alliance avec Dieu : une question de loi ?
Dans cette rencontre entre Jésus et cet homme à la main desséchée se joue toute la question de la loi ou l’esprit de la loi, la justice ou la miséricorde, le rite ou la relation à Dieu. Jésus ne récuse pas le sabbat, puisque ce jour-là, il est lui-même à la synagogue pour y enseigner le peuple. Il s’agit d’honorer le jour que Dieu donne à l’homme pour se reposer et pour le louer. Il s’agit d’un moment dans la semaine, qui nous rappelle que tout ce que nous faisons et vivons nous dépasse absolument, que nous ne sommes maîtres de rien, si ce n’est du pas que nous faisons sur le chemin, de poser notre pierre dans la construction, du sourire ou de la main fraternelle que nous offrons pour reprendre les mots de Mgr Oscar Romero(1). Penser que l’on peut se dire fils de Dieu et faire ou dire n’importe quoi est un écueil que les pharisiens de ce texte veulent nous éviter, en nous rappelant que Dieu nous a fait don d’une loi d’Alliance. Mais penser que nous pouvons être fils de Dieu par nos seuls efforts à suivre scrupuleusement un code formel est une autre dérive, au moins aussi grave, contre laquelle Jésus nous met en garde. D’autant que les pharisiens font de la loi un prétexte pour juger autrui, alors qu’elle est un don de Dieu pour la libération de l’homme. Il ne s’agit pas de choisir entre la loi ou l’amour, mais il s’agit de pratiquer la loi ET l’amour du prochain. Et finalement, nous pouvons aujourd’hui réentendre cette interrogation de Jésus : L’Alliance avec Dieu est-elle une loi figée une fois pour toutes il y a quelques milliers d’années et qui exige une obéissance stricte et aveugle ? Ou alors, Dieu ne nous redemande-t-il pas chaque jour « veux-tu faire Alliance avec moi ? M’aimes-tu ? Comment vivras-tu aujourd’hui cette Alliance avec moi, à travers celles et ceux que je te donne de rencontrer ? »
(1) revue Fraternités n°10 p.16
Laurent VRIGNON, réflexion sur l’Évangile du 5 septembre 2016 : Lc, 6, 6-11)
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