Lundi 29 avril 2019 : « Personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jn 3, 1-8)
Évangile du jour : « Personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jn 3, 1-8)
Lundi 2ème semaine du temps pascal – Ste Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Eglise – Mémoire – (fête en Europe)
Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Suggestion :
La vie spirituelle, source de notre métamorphose
« La chair modelée à elle-seule n’est pas l’homme achevé. Elle n’est que le corps de l’homme, donc une dimension de l’homme. L’âme à elle seule n’est pas davantage l’homme. Elle n’est que l’âme de l’homme, donc une dimension de l’homme. L’esprit non plus n’est pas l’homme : on lui donne le nom d’esprit, non celui d’homme. C’est l’union dans la communion de ces trois réalités qui constitue l’homme achevé. […] Si l’esprit fait défaut à l’âme, un tel homme restant en toute vérité psychique et charnel, restera inachevé. » Cette explication est d’Irénée (II° siècle). La proposition est simple : l’homme est par nature composé d’un corps et d’un psychisme, par le fait de sa naissance biologique. Mais la destinée humaine ne se limite pas à sa nature. Il est invité à naître une seconde fois et à participer au monde de l’esprit qui est le monde de l’Être, de la source de la Vie. Il s’agit non pas de devenir un autre, mais tout autre. Ce devenir n’a rien d’automatique. Il appelle le désir et le consentement de l’homme. Sans quoi, l’homme mourra. Dans l’Ecriture, c’est probablement Jean l’évangéliste qui exprime le plus explicitement la nécessité de ce passage, de cette seconde naissance[1]. […] Si l’entrée dans notre vie biologique est naturelle et définitive, notre naissance spirituelle n’est jamais complètement acquise […] elle connaîtra des envolées, des arrêts, des reprises puis encore des chutes et des relèvements.
Jean-Guilhem Xerri, Prenez soin de votre âme, Paris, Cerf, 2018, p.152-157
Liens utiles :
[1] Jn 3, 1-21
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