Lundi 23 janvier : « C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)
Évangile du jour : « C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)
Lundi – 3ème semaine du temps ordinaire
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »
Suggestion :
Ce qui est de Dieu et ce qui est du Mauvais
Il est intéressant, pour aller un peu plus loin, de relire le livre de la Genèse. Il y eut, aux origines, un péché impardonnable – irrémissible : celui de Satan, dont Jésus dit qu’il « est menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44). A quel jeu pervers se livre Satan ? Il s’efforce d’instiller dans l’esprit de la femme une idée fausse, une idée… satanique : Dieu vous trompe, ne l’écoutez pas ; mangez de ce fruit et vous serez comme des dieux… Satan prend la place de Dieu. Mettre Satan à la place de Dieu, faire croire que l’action de Jésus est due au diable, nier l’Esprit de vérité par lequel Jésus accomplit sa mission, n’est-ce pas ce que font les scribes et les pharisiens ? Et c’est là une démarche satanique qui enferme l’homme dans sa prison de ténèbres et l’empêche irrémédiablement – « pour toujours » – de s’ouvrir à la source qui illumine et purifie.
[…] Si l’on intervertit ce qui est de Dieu et ce qui est du Mauvais, c’est que les critères de jugement sont pervertis. Rien d’étonnant alors que Jésus, peu avant cette séquence de Marc, apparaisse aux sien comme fou : voyant son succès auprès des foules, les gens de sa parenté accourent pour s’emparer de lui car ils disent : « il a perdu la tête (Mc 3, 21) »
Ceux qui perdent la tête sont ceux qui ont fermé leur cœur à double tour.
Michel Wackenheim, « Qui sont ma mère et mes frères », Cerf, Paris, 2013, p.59-60
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