Lundi 20 mars 2017 : « Pardonnez, et vous serez pardonnés » (Lc 6, 36-38)
Évangile du jour : « Pardonnez, et vous serez pardonnés » (Lc 6, 36-38)
Lundi – 3ème semaine de Carême
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Suggestion :
S’ouvrir à la grâce de pardonner
Le vide intérieur que tu as créé en renonçant à être l’unique auteur de ton pardon te dispose à accueillir l’amour divin. Tu te prépares à pardonner avec l’aide divine. Tu réponds à l’invitation de Jésus : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ». Non que tu veuilles imiter Dieu en comptant pour le faire sur tes propres forces, mais tu te dispose à recevoir sa vie, source d’amour et de pardon. […] Il n’est pas facile de discerner le dieu justicier de son imaginaire religieux d’avec le Dieu d’amour et de miséricorde. Pourtant, au moment de pardonner, ce discernement s’impose. On ne réussira jamais à pardonner si on n’est pas d’abord entré en relation avec le vrai Dieu. […] parmi les fausses images de Dieu, il y a aussi celle d’un Dieu dont le pardon serait conditionné par les pardons humains. Dieu ne me pardonnerait qu’à la condition que j’aie pardonné à autrui. L’idée d’un dieu donnant-donnant cadre mal avec la miséricorde infinie de Dieu.
Il faut s’en tenir à deux vérités : la première est que Dieu garde toujours l’initiative du pardon. La seconde est que le pardon est avant tout le fruit d’une conversion du cœur, une ouverture à la grâce de pardonner.
UNE PRIERE POUR ALLER PLUS LOIN :
Seigneur, pardonne-nous nos offenses
Non pas à la mesure de nos pauvres pardons, non pas comme nous avons l’habitude de pardonner, non pas à l’exemple de nos pardons mercenaires et intéressés ;
Mais bien pour découvrir ta « douce pitié », pour éprouver ta « tendresse désarmée » pour apprendre nous aussi à pardonner, pour pardonner à ceux avec qui nous partageons le pain, pour ne pas tomber dans le désespoir de la honte, pour renoncer au désir orgueilleux de pardonner, pour démasquer nos fausses droitures et indignations, pour pouvoir nous pardonner à nous-mêmes pour que nos pardons deviennent le reflet du tien.
Seigneur, pardonne-nous nos offenses.
Jean Monbourquette, Comment pardonner, Bayard, Montrouge, 2016, p. 209-220
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