Lundi 19 juin 2017 : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » (Mt 5, 38-42)
Évangile du jour : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » (Mt 5, 38-42)
Lundi 11ème semaine du temps ordinaire – S. Romuald
En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »
Suggestion :
On n’y arrivera pas : tant mieux !
Sincèrement, vous avez, vous, envie de tendre l’autre joue quand on vous frappe ? Et vous avez envie de donner votre manteau quand il fait froid ? et de ne jamais tourner le dos ?… Pourtant, messieurs-dames, il le « faut »… C’est le Seigneur qui l’a dit : il faut être « parfait comme le Père céleste ». Soyons honnêtes : nous n’y arrivons pas ! Et nous n’y arriverons pas. Le souci, c’est que nous nous en faisons de ne pas y parvenir.
Stop.
Allez, il faut que nous nous détendions avec tout ça, les amis. Il faut que nous reconnaissions que nous n’y arriverons pas. Que nous serons toujours des intermittents de l’amour, et que notre vie oscillera toujours entre le don de soi et la réserve, entre la joie et la tristesse, entre la charité et la violence.
Il faut que nous reconnaissions sans plus nous lamenter que nous serons toujours balbutiants, équivoques, compliqués, entortillés, et tout penauds. Et que la sainteté à laquelle nous sommes appelés n’a rien à voir avec une perfection morale, mais avec un désir qu’il convient d’ajuster à la grâce première de Dieu. Parce qu’elle est là, la Bonne Nouvelle !
La vraie Bonne Nouvelle, c’est la foi que rien ne peut nous séparer de cet insaisissable amour venu d’En-haut que nous ne pouvons ni reproduire ni maîtriser, bienheureuse impuissance…
La Bonne Nouvelle de l’évangile, c’est un appel à vivre. Un cri qui nous appelle à exister fortement. C’est peut-être quelque chose comme ça, « être parfait comme le Père ». Exister fortement. Exister joyeusement. Il n’y a que ça d’intéressant…
Raphaël Buyse, blog : réseonnances
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