Lundi 17 septembre 2018 : « Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)
Évangile du jour : « Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)
Lundi 24ème semaine du temps ordinaire – S. Robert Bellarmin, évêque et docteur de l’Eglise Mémoire facultative
En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
Suggestion :
C’est pour les commander ?
Cet après-midi-là, nous recevons [dans l’église Saint-André] un ensemble de musique baroque : une quinzaine de musiciens et autant de choristes. Professionnels. Le concert est organisé par une association dont le but est de permettre à des publics qui n’en ont pas souvent l’occasion de découvrir la musique classique dans de belles salles. Cette fois, les invités sont des « collégiens et lycéens des quartiers ». Ils arrivent par grappes bruyantes, baskets aux pieds, casquettes vissées et écouteurs dans les oreilles. […]
Les jeunes sont là. Silencieux. Réceptifs. Le concert dure plus d’une heure. Tonnerre d’applaudissements. Il se poursuit par un échange entre le chef d’orchestre et le public :
« C’était super, M’sieur ! » – « Alors, M’sieur, ils vous obéissent les musiciens ? » – « Non, répond le chef d’orchestre. Ils ne m’obéissent pas. Ils me regardent et ils m’écoutent. Je les regarde et je les écoute aussi. Ils jouent chacun leur partition. Si je bouge les mains, c’est pour les inviter à être plus attentifs, pour leur proposer d’écouter mieux ce que jouent les autres à côté d’eux. C’est ainsi que l’on fait de belles choses. En regardant et en écoutant les autres. Je suis là pour encourager cela… » – « M’sieur, pourquoi vous vous agitez comme ça ? C’est pour les commander ? » – « Non, poursuit le chef, ce n’est pas pour les commander. Si je m’agite un peu, c’est pour leur donner de l’énergie, et pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Parce que c’est eux qui jouent la musique. Pas moi. Moi je suis là pour qu’ils donnent le meilleur… »
Belle leçon. Toute en élégance. L’école des chefs en somme…
Raphaël Buyse, Tempête dans un bénitier, Bayard, 2018, p.139-142
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