Lundi 17 avril : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 8-15)
Évangile du jour : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 8-15)
Lundi dans l’octave de Pâques – solennité du Seigneur
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
Suggestion :
En fraternité et en amitié, en mémoire de Jésus
L’expérience de la fraternité renvoie à la mémoire de Jésus-Christ. Elle est constitutive de son identité de Fils et indissociable de son rapport aux disciples. Ses frères ne sont pas seulement ceux de sa parenté, mais « ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21), car « quiconque, dit-il, fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m’est un frère et une soeur et une mère » (Mt 12, 50). Après sa résurrection, il demande aux femmes : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront » (Mt 28, 10). Ce sont ses disciples présents et à venir, qui trouvent dans « l’être frères » leur identité. Jésus les invite à vivre la fraternité, liant l’être-disciples à leur filiation divine et à la fraternité humaine.
Jésus n’inaugure pas de nouvelles formes de relations, mais il inscrit la fraternité dans une perspective qui articule le singulier, le particulier et l’universel. Si la relation aux élèves doit être singulière et si le souci du groupe ne fait pas ignorer les besoins de chacun, elle doit se garder de la tentation élective et élitiste. […] En définitive, Jésus s’est fait le frère et l’ami de ceux que le Père lui a donnés. La coordination souligne la spécificité de la relation, que l’amitié situe dans un rapport au singulier et au particulier, tandis que la fraternité l’inscrit dans un rapport à l’universel. Ces modes de présence s’appellent mutuellement. L’enseignant, qui opterait pour l’un et négligerait l’autre, le singulier de l’amitié ou l’universel de la charité, courrait le risque de rendre vain l’acte éducatif, car c’est le va et vient du groupe à l’élève qui fait de l’école un chemin d’éducation.
Fr. André-Pierre Gauthier, La posture du frère, Thèse de doctorat en théologie, Université Catholique de Lyon 2013, p.277-278
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Évangile du jour
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