Lundi 16 janvier 2017 : « L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)

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En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront.

Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »

Suggestion :

L’époux, l’étoffe et l’outre

Cette deuxième semaine du temps ordinaire débute par l’évangile de Jean, lu dimanche et où Jean rend témoignage à propos de Jésus : « voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). Jean dit aussi qu’il ne le connaissait pas. Pour clore cette deuxième semaine, Jésus appellera « ceux qu’il voulait » (Mc 3, 13) à le suivre. Mais dans le présent évangile, nous voyons bien que Jésus intrigue, interroge, voire dérange. Il ne respecte pas les lois : lui et ses disciples ne pratiquent pas le jeûne. Jean ne le connaissait pas, mais il l’a reconnu en voyant « l’Esprit descendre du ciel et demeurer sur lui ». Les pharisiens n’ont pas reconnu Jésus. En guise de signe, ils ne voient que cette entorse à la loi. Peuvent-ils comprendre ces histoires « d’époux », « d’étoffes neuves » ou de « vin nouveau » ? Nous verrons bien au cours des évangiles de cette semaine, que cela ne passe pas. C’est incompréhensible. Nous qui sommes « invités à la noce » nous sommes constamment confrontés à ce dilemme : il y a la loi, ce que nous avons appris, ce qui est conforme, et il y a le Christ qui est là, présent au milieu de nous. Aurons-nous jamais fini de comprendre ce que ces paraboles veulent nous dire ? Expliquer à l’époux qu’il doit jeûner alors que les réjouissances de la noce commencent, ce serait faire affront aux jeunes mariés ! Raccommoder un vêtement qui a fait son temps en coupant du tissu neuf est contraire au bon sens, il faut faire peau neuve. Le vin nouveau, noble et fort, a besoin d’outres neuves pour résister à la pression de sa fermentation. La grâce de Jésus ne s’arrête pas à mi-chemin : elle nous donne à la fois le contenu et le contenant. En même temps qu’elle verse le vin nouveau, elle rajeunit l’outre. À vin nouveau, outres neuves, et tout vient de Dieu. Ce qui nous revient, c’est de laisser Dieu transformer l’outre qu’est notre cœur, c’est d’accepter à longueur de vie la pression du vin, c’est de laisser vieillir le vin dans son outre aussi longtemps que Dieu voudra.

Librement inspiré de « le vieux et le neuf », Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d., site www.carmel.asso

Liens utiles :

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