L’internat pour trouver son équilibre
L’internat pour trouver son équilibre
Marc Assous (organisateur de salons nationaux) a eu l’audace d’initier le premier salon de l’internat à Paris, Portes de Versailles du 10 au 12 mars dernier. Son objectif était d’oser la rencontre entre des chefs d’établissement et des familles désireuses de confier leur enfant pour une immersion complète au sein d’une école.
Notre société actuelle bouscule les seuils à franchir pour passer de l’enfant à l’adulte. Si, avant on faisait comme « les grands », les jeunes d’aujourd’hui se veulent déjà « grands ». Pour un jeune la recherche mimétique ne se fait plus aux contacts des parents et/ou grands parents mais aux côtés de ses pairs. Les cinq établissements lasalliens dotés d’un internat présents sur le salon ont bien saisi ces enjeux et déroulent le projet éducatif… trois fois huit heures cinq jours sur sept sauf pour le campus La Salle Saint Christophe situé dans le Gers qui propose l’internat permanent (de vacances à vacances).
Le choix de l’internat n’est pas un hasard, de la fragilité scolaire, à la rupture familiale en passant par la séparation des parents ou le désir de s’éloigner de tout consumérisme pour se recentrer sur le travail les raisons sont diverses et toujours motivées.
Les internats répondent résolument à un besoin sociétal. En pleine campagne comme le propose La Salle Igny (91), La Salle Saint Christophe de Masseube (32), Passy Busenval (92) ou en cœur de ville comme La Salle Saint Nicolas d’Issy (92) et Jean-Baptiste de La Salle à Rouen le dénominateur commun des jeunes accueillis est l’adhésion au projet éducatif lasallien, en effet un jeune ne verra pas son entrée possible si lui même ne le désire pas.
Nos adolescents sont demandeurs d’un cadre tout en étant libre même si cela peut paraître contradictoire les équipes pédagogiques lasalliennes ont phosphoré le sujet depuis de nombreuses années c’est ce que nous appelons la distance bienveillante.
L’internat est un accélérateur de vie, on y apprend l’autonomie, le respect du bien commun, on entretien sa chambre, on fait son lit mais aussi on découvre l’Autre dans toute son altérité. En effet une école peut « déshumaniser » elle accueille l’interculturel, l’interreligieux, différentes classes sociales… et nous devons être les étincelles de ce bien vivre ensemble tout en préservant l’intimité de chacun d’entre eux.
Lionel Fauthoux
PLUS D’ACTUALITÉS
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens