« Les mots sont importants »
« Les mots sont importants »
« Les mots sont importants »
FRATERNITÉ « NOTRE DAME DE PARMÉNIE »
Rencontre du 18 juin 2015 – Échange –
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« Les mots sont importants »
Introduction : entendu et lu cette semaine cet article :
« Elle, c’est ma fille. Louise. Qui a quatre mois, deux bras deux jambes, des bonnes grosses joues et un chromosome en plus.
S’il vous plaît quand vous rencontrez une Louise, ne demandez pas à sa mère « Ça n’a pas été dé-pisté pendant la grossesse ? » Soit ça l’a été et la décision de « garder l’enfant » est assumée, soit ça ne l’a pas été et la surprise a été assez importante pour ne pas revenir dessus. En plus, toute mère à une fâcheuse tendance à culpabiliser sur tout et n’importe quoi, alors un chromosome en plus passé inaperçu, je vous explique pas.
Ne dites pas à sa mère « C’est votre bébé malgré tout ». Non. C’est mon bébé, point. Et « malgré tout », c’est moche comme prénom, je préfère largement Louise.
Ne dites pas à sa mère « comme c’est une petite trisomique… etc. » Non. C’est une petite âgée de quatre mois qui est atteinte de trisomie, ou qui a une trisomie, comme vous voulez. Ce 47e chromosome n’est pas ce qu’elle EST, c’est ce qu’elle A. Vous ne diriez pas « Comme c’est une petite cancéreuse… etc. »
Ne dites pas « ils sont comme ci, ils sont comme ça ». Non. « Ils » ont tous leur caractère, leur physique, leurs goûts, leur parcours. « Ils » sont aussi différents entre eux que vous l’êtes de votre voisin.
Je sais que quand on ne le vit pas, on ne le pense pas, mais les mots importent. Ils peuvent réconforter ou blesser. Alors, pensez-y juste une petite seconde, surtout si vous faites partie du corps médical et portez une blouse blanche, rose ou verte. » Etc.
Chant : La vie de la créature, un don de Dieu
► psaume 8
Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !
Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits ;
rempart que tu opposes à l’adversaire,
où l’ennemi se brise en sa révolte.
A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,
le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,
le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :
les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.
Réflexion :
Après un temps de présentation du thème, des questions pour échanger par groupes :
Tout homme est une histoire sacrée : Quel regard je porte ‘d’abord’ sur les jeunes et les adultes que je côtoie, sur celle ou celui qui est singulier ?
Dans mes relations, mes interventions, etc. suis-je attentif à prendre en compte la personne en face de moi comme ‘être’ et comment puis-je éviter de blesser… par mes ‘mots’, de négliger le ‘différent’, le ‘mal intégré’ ?
De quelle manière j’accorde (ou pourrais-je) accorder une plus grande attention aux marginalisés, aux défavorisés ?
Vais-je savoir prendre le temps de relire pendant les vacances ma façon de faire et ma façon de m’adresser aux jeunes en face de moi ? Quels outils puis-je me donner ?
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