Jeudi 9 février 2017 : « Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)
Évangile du jour : « Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)
Jeudi – 5ème semaine du temps ordinaire
L’Institut fête : saint Miguel Febres Cordero
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps-là, Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle
Suggestion :
Journal intime d’un apôtre anonyme – extraits
Aujourd’hui, la soirée est assez agitée, deux d’entre nous se disputent :
– Quand il a écouté cette femme avec son attention si chaleureuse que nous lui connaissons bien, je l’ai retrouvé. Nous savions bien qu’il ne tient pas compte des titres et des races. Nous savions bien qu’il ne tient pas les femmes à distance. Nous savions bien qu’il répond aux prières de tous sans distinguer les juifs et les étrangers. Comment pourrions-nous être surpris par son attitude d’accueil ?
– Mais pourquoi alors a-t-il joué jusqu’à la caricature le rôle du juif arrogant ? Tout à coup il était le pharisien enfermé dans sa loi qu’il a si souvent moqué.
La conversation se suspend dans ce silence plein de questions. Jésus se tait toujours. Enfin, après de longues minutes, il se lève et nous invite à partager sa prière :
« Père, je te rends grâce pour cette journée où tu as enseigné ceux que tu m’as donnés. Ils ont compris que la loi ne pouvait mettre une limite à l’amour dont nous sommes les témoins.
La fidélité à l’amour qu’Abraham avait entrevu comme une voix, que Moïse avait mis en loi, que les prophètes ont traduit en vertu, nous avons à le vivre sans frontière. Ce chemin, ceux qui sont là avec moi aujourd’hui auront à le prolonger bien au-delà du temps de ma vie terrestre. Ils rencontreront d’autres frontières derrière lesquelles ils risqueront de ne voir que des barbares ou des chiens.
Leur cœur est maintenant assez sensible pour entendre la voix des hommes qui murmurent et se plaignent.
Merci, Père, de leur donner un cœur universel. »
Mgr Jacques Noyer, Dire Dieu autrement, Salvator, Paris, 2016, p.144-147
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