Jeudi 8 février 2018 : « Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)
Évangile du jour : « Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)
Jeudi 5ème semaine du temps ordinaire – S. Jérôme Émilien, fondateur et Ste Joséphine Bakhita, vierge Mémoire facultative
En ce temps-là, Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle.
Suggestion :
Faut-il chasser les chiens ?
Extrait du journal intime d’un apôtre anonyme.
Depuis que nous avons pu enfin passer la frontière, nous sommes heureux de nous retrouver ensemble dans l’amitié et le calme. […] Pourtant, aujourd’hui, la soirée est assez agitée. Deux d’entre nous se disputent :
- Tu n’aurais pas du la laisser entrer !
- Elle faisait une telle comédie avec ses cris. Elle allait rameuter tout le village !
- Il n’empêche que ce n’était qu’une femme et une païenne : qu’a-t-elle à nous réclamer, notre loi nous interdit tout contact de ce genre. […]
- Mais pourquoi a-t-il joué jusqu’à la caricature le rôle du juif arrogant ? Nous ne l’avions jamais vu avec cette attitude hautaine et méprisante. Tout à coup, il était le pharisien enfermé dans sa loi qu’il a si souvent moqué.
[…] Tous les regards surveillent Jésus et guettent sa réaction. Enfin, après de longues minutes, comme il le faisait parfois, il se lève et nous invite à partager sa prière :
« Père, je te rends grâce pour cette journée où tu as enseigné ceux que tu m’as donnés. Ils ont compris que la loi ne pouvait mettre une limite à l’amour dont nous sommes les témoins. La fidélité à l’amour qu’Abraham avait entrevu comme une voix, que Moïse avait mis en loi, que les prophètes ont traduit en vertu, nous avons à le vivre sans frontière. Ce chemin, ceux qui sont là avec moi aujourd’hui auront à le prolonger bien au-delà du temps de ma vie terrestre. Ils rencontreront d’autres frontières derrière lesquelles ils risqueront de ne voir que des barbares ou des chiens.
Leur cœur est maintenant assez sensible pour entendre la voix des hommes qui murmurent et se plaignent. Merci, Père, de leur donner un cœur universel. »
Mgr Jacques Noyer, Dire Dieu autrement, Salvator, Paris, 2016, p.144-147
Liens utiles :
Découvrez le projet éducatif lasallien à travers des ouvrages spécialisés
ou en vous abonnant au magazine La Salle Liens