Jeudi 7 février 2019 : « Il commença à les envoyer en mission » (Mc 6, 7-13)
Évangile du jour : « Il commença à les envoyer en mission » (Mc 6, 7-13)
Jeudi, 4ème semaine du temps ordinaire
En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez- y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
Suggestion :
La relation fait partie du message
La foi chrétienne est donc essentiellement une vie-en-société. La vie intérieure qu’elle offre conduit nécessairement à une nouvelle manière d’être ensemble – avec l’autre tout proche de moi et avec tous les autres qui habitent notre planète. Cela est déjà évident au commencement de la vie publique de Jésus. Loin d’avoir des rapports individuels avec chacun de ses disciples, il fait d’eux un ensemble, une communauté. Et, presque dès le début, cette communauté relève d’une certaine structure, certes informelle mais visible, une série de cercles concentriques : tous les disciples, les Douze, trois amis intimes (Pierre, Jacques et Jean) et Pierre tout seul. Et quand Jésus envoie ses disciples proclamer l’Évangile, il les envoie deux par deux[1], comme s’il voulait souligner le fait que la relation entre eux faisait partie du message à communiquer. Après la mort et la résurrection de Jésus, les premiers chrétiens se sont rassemblés à Jérusalem et ensuite dans de petites communautés qui essaimaient dans les villes de l’est du bassin méditerranéen. Ces communautés étaient formées de femmes et d’hommes d’origines linguistiques, sociales et ethniques diverses, qui s’appelaient frères et sœurs. Cette pratique peut nous sembler assez banale, tant nous y sommes habitués. Cependant, si nous nous plaçons par l’imagination au premier siècle de notre ère, nous saisissons peut-être à quel point il était « extraordinaire » et « paradoxal » d’appartenir à une famille multiculturelle et multiethnique, défi nie uniquement par la foi en Jésus comme Messie. À cet égard, ce qui était unique dans l’entreprise des premiers chrétiens, c’était que leur vie commune était une traduction, dans la réalité sociale, du sens de l’existence de chacun en tant que disciple du Christ.
Frère John, « Je suis venu pour qu’ils aient la vieé, cahiers de Taizé #18, Taizé, 2012, p.8-9
Liens utiles :
[1] Marc 6, 7
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