Jeudi 5 juillet 2018 : « Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8)
Évangile du jour :« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8)
Jeudi 5 juillet, 13ème semaine du Temps Ordinaire – S. Antoine-Marie Zaccaria, prêtre Mémoire facultative
En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Suggestion :
Amos, Jésus…
Les lectures de ce jour nous présentent Jésus, dans une controverse avec des scribes scrupuleux, et Amos, aux prises avec Amazias, le prêtre de Béthel (cliquez pour accéder aux textes du jour). Le commentaire qui suit établit un parallèle entre les deux pour nous mettre en garde contre l’étouffoir que peut être le cléricalisme quand il est conformisme (qui n’est pas seulement affaire de prêtres, mais bien de l’Eglise dans son entier). Pour nous redire surtout l’importance de nous laisser déranger par le feu prophétique :
Familier des bœufs et des sycomores, Amos fait partie de ces gens simples rendus sages par la Parole de Dieu. Il reçoit directement du Seigneur son autorité de prophète, et non par un privilège du sang ou parce qu’il a du « métier ». Il s’est simplement laissé saisir par Dieu.
C’est pourquoi Amos dérange, comme Jésus, fils du charpentier et Fils de Dieu, dérangera les scribes de Capharnaüm en disant comme le Père le lui a commandé (Jn 12, 49) : « Tes péchés sont pardonnés. » Jésus vient d’ailleurs d’être chassé d’une autre région pour avoir libéré un homme moyennant la noyade d’un troupeau de porcs.
Certes, Amos prêche la révolte contre Jéroboam mais le plus gêné semble être le prêtre Amazias, de connivence avec le roi. Et c’est le prêtre qui commande au prophète de déguerpir : ne menace-t-il pas ses propres intérêts ? Alors la peine du prêtre doit être triple : la prostitution de l’épouse de celui qui s’est prostitué avec le pouvoir ; la mort par l’épée des enfants de celui qui n’a pas accueilli le glaive de la Parole ; la déportation de celui qui n’a pas honoré la sainteté de la terre donnée par Dieu.
« Le cléricalisme, écrivait le pape François, éteint peu à peu le feu prophétique dont l’Église entière est appelée à rendre témoignage dans le cœur de ses peuples. »
Une sœur apostolique de Saint-Jean, La Croix, 4 juillet 2018, p.24
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