Jeudi 23 novembre 2017 : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)
Évangile du jour : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)
Jeudi 33ème semaine du temps ordinaire – S. Clément Ier, pape et martyr. Mémoire facultative ; S. Colomban, abbé. Mémoire facultative
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
Suggestion :
Accueillir la présence de Dieu
Dans le récit de la Passion, le meilleur de la religion vient du peuple juif. C’est cette nation qui a reçu une révélation unique de la part de Dieu, au point que Jésus peut affirmer que « le salut vient des Juifs » (Jn 4, 22). Plus tard, ses disciples trouveront dans les Écritures juives les clefs pour comprendre sa mission. Toujours est-il qu’au moment critique du procès de Jésus, les chefs religieux de ce peuple adressent au gouverneur romain ces paroles lourdes de signification : « Nous avons une Loi et d’après cette Loi il doit mourir… » (Jn 19, 7). Or la Loi, la Torah, est la quintessence de la religion juive où sont imbriquées révélation divine et interprétation humaine. Si les responsables religieux d’Israël ne trouvent pas dans leur Loi la lumière nécessaire pour reconnaître celui qui vient au nom du Seigneur, cette Loi ne révèle en fait que les limites de leur compréhension de Dieu. Le sommet de la religion humaine ne leur a pas permis de discerner le jour de la visite divine (Lc 19, 44). […] Par contre, la justice humaine dans sa plus haute manifestation est symbolisée par l’autorité imposante de Rome. Dans le récit de la Passion, elle s’incarne dans la figure de Ponce Pilate. Après un examen méticuleux de l’inculpé et des preuves de sa culpabilité, le gouverneur déclare par trois fois (Lc 23, 4.14.22 ; Jn 18, 38 ; 19, 4.6) que Jésus est innocent, pourtant il le livre à un supplice de mort. La justice tant vantée de Rome s’avérant ainsi incapable de sauver une vie innocente, Pilate reste désormais seul avec ses deux questions : « D’où es-tu, toi ? » et « Qu’est-ce que la vérité ? » (Jn 18, 38 ; 19, 9). La crucifixion de Jésus ne fait qu’étaler au grand jour l’incapacité humaine à comprendre et à accueillir la présence de Dieu. […]La seule consolation, c’est qu’en étalant cette contradiction au grand jour, la croix offre une possibilité de la dépasser. Le diagnostic de la maladie est une étape incontournable vers une guérison.
Frère John, Les deux faces de la croix, cahiers de Taizé#9, Presses de Taizé, Taizé, 2009, p.10-14
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