Jeudi 17 novembre : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)
Évangile du jour : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)
Jeudi 33ème semaine du temps Ordinaire – Ste Elisabeth de Hongrie
(http://www.aelf.org/office-messe)
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
Suggestion :
Etre des pierres vivantes
[Dans les textes du concile Vatican II (Lumen Gentium 8)] l’Église est vue comme une réalité complexe en voie de développement, un mystère de foi qui en définitive ne fait qu’un avec le mystère du Christ. Une telle conversion de regard est la démarche essentielle pour sortir du scandale de nos divisions. Cela devient évident si nous considérons le skandalon biblique par excellence – la croix du Christ. La croix déroute des deux manières déjà constatées : elle témoigne de la faiblesse inimaginable de Dieu (« Qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ de Dieu, l’Élu ! » Luc 23, 35) et, en même temps, de l’incapacité de son peuple à discerner le jour où Dieu le visite (Luc 19, 44) et à vivre à la hauteur de sa vocation (« Crucifie-le ! Nous n’avons de roi que César » Jean 19, 15). Or, c’est précisément dans ce lieu du double skandalon que Dieu se rend présent, au cœur de l’histoire humaine marquée par le mal. Pour qui sait voir, alors, ce lieu de malédiction (voir Galates 3, 13) devient source de vie et d’unité, l’unique portail qui ouvre sur la résurrection. De façon analogue, c’est seulement en discernant dans l’Église chrétienne, vue dans toute son étendue, le « Christ de communion » se communiquant à travers les siècles, que nous trouverons la clef pour passer de l’hiver de nos inconséquences à un printemps des réconciliations, pour nous-mêmes ainsi que pour le monde entier. Avons-nous donc besoin de l’Église ? Oui, car en dernière analyse elle offre le seul accès au mystère de Dieu fait chair pour attirer tous les humains à lui (voir Jean 12, 32). Si elle peut prendre l’aspect, à l’instar de son Maître, d’une « pierre d’achoppement et d’un rocher qui fait tomber », cette pierre est, en fait, « la tête de l’angle » de la demeure de Dieu parmi les hommes. À nous alors, fermement attachés au Christ, d’être des pierres vivantes qui forment, toutes ensemble, un édifice spirituel en vue d’offrir un culte agréable à Dieu (voir 1 Pierre 2, 4-10). Contemplant le Christ présent dans son Corps, ressuscité mais portant encore les plaies de sa passion, nous deviendrons toujours plus ce Corps, lieu où l’univers s’ouvre au mystère éblouissant de Dieu.
Frère John (de Taizé), Avons-nous besoin de l’Église, « les cahiers de Taizé »n°6, Presses de Taizé, Taizé, 2008, p.22-23
Liens utiles :
http://www.aelf.org/office-messe
http://www.prionseneglise.fr/Les-textes-du-jour/Evangile
http://www.taize.fr/IMG/pdf/cahiers06fr_web-2.pdf
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