Jeudi 11 octobre 2017 : « Demandez, on vous donnera » (Lc 11, 5-13)
Évangile du jour : « Demandez, on vous donnera » (Lc 11, 5-13)
Jeudi 27ème semaine du temps ordinaire
ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
Suggestion :
La certitude du don
L’application de la parabole (11, 5-8) à la prière (11, 9-13) débute par une règle de la sagesse populaire, déclinant la même certitude sous trois verbes : demander, chercher, frapper à la porte ; dans les trois cas, la quête obtiendra réponse. Mais le sens théologique transperce : « on vous donnera / ouvrira » est au passif (littéralement : « il vous sera donné / ouvert »), et ce passif renvoie à l’agir de Dieu. Ce qui est vrai du monde quotidien l’est encore plus de la prière adressée à Dieu. Une question rhétorique fait ensuite passer du fait de l’exaucement à sa nature. La relation père/fils met en scène la certitude d’un exaucement bénéfique et non pervers de la demande ; elle se prête évidemment au double registre de la paternité humaine et de la paternité divine. L’application déchiffre le sens théologique par un raisonnement a fortiori ; dire des auditeurs qu’ils sont « mauvais » renforce encore le transfert du raisonnement sur Dieu. Au texte de sa source qui parlait des « bonnes choses » que Dieu donne à ses enfants (cf. Mt 7, 11), Luc a substitué le don par excellence que Dieu accorde aux siens : l’Esprit saint. il leur est remis par le Christ (Ac 2, 33.38)
Daniel Marguerat et Emmanuelle Steffek, évangile selon Luc, dans C. Focant, D. Marguerat « Le nouveau testament commenté », bayard, Montrouge, 2012, p. 322
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Évangile du jour
« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)
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